La présidente du PDL, Abir Moussi a dressé une feuille de route pour une sortie de crise aussi bien sur le plan socio-économique que politique. Et ce, lors d’une conférence de presse, tenue aujourd’hui à Tunis.
Abir Moussi dénonce le processus du président de la République qu’elle a qualifié d’illégitime. Car elle considère qu’il a été élu et a prêté serment lors de la Constitution de 2014 et non avec la nouvelle Constitution de 2022.
En outre, elle ajoute : « Pour faire face à la détérioration de la situation économique et financière, il est important de déclarer le poste vacant du Chef de l’Etat comme l’indique la Constitution 2022 selon l’article 107 qui stipule de déléguer les fonctions de président de la République au Chef du gouvernement. »
En outre, elle estime que la création d’un Conseil économique et social s’impose. Car le politique ne peut s’épanouir qu’avec une économie forte. La mise en place d’un Conseil économique et social permettra d’avoir un organe consultatif auprès des pouvoirs exécutif et législatif.
Par ailleurs, la présidente du PDL a dénoncé l’organisation des élections du 17 décembre qu’elle considère comme un crime à l’encontre des Tunisiens. Tout en soulignant la nécessité de les annuler et aller vers de nouvelles élections législatives dans les 60 jours. Et ce, conformément aux normes internationales, en modifiant le décret n° 55. Tout en supprimant tous les chapitres qui violent les normes internationales. Et en mettant fin aux fonctions de l’instance électorale.
De plus, Abir Moussi annonce également, lors de la présentation de la feuille de route, la révision de la Constitution de 2022. Et ce, pour la remplacer par le Draft de la Constitution élaborée par Sadok Belaïd et Amine Mahfoudh. Ce qui conduira à l’organisation d’une élection présidentielle dans la foulée en 2024.
Puis, Abir Moussi a insisté sur l’importance d’assainir le climat électoral, de lutter contre la corruption politique et de mettre un terme aux associations suspectes implantées en Tunisie.
Elle a déclaré « qu’il n’y avait aucun moyen de continuer dans la spirale de l’illégalité. Appelant donc à refuser toute nomination proposée par un président non élu en vertu de la Constitution de 2022. » Indiquant que « toute nomination d’un nouveau gouvernement est illégitime ».
La présidente du PDL a mis aussi l’accent sur la nécessité de donner la priorité aux réformes économiques, financières et sociales. Et ce, en accélérant les négociations avec les bailleurs de fonds. Sans pour autant compromettre le pouvoir d’achat du citoyen, tout en assurant la mise en place des structures de la Cour constitutionnelle et l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Enfin, Abir Moussi a estimé que « depuis le 22 décembre, date de la promulgation du décret n°117, l’autorité a déviée. Ainsi, le 25 juillet 2021 n’a plus rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui ». Elle a, dans ce sens, souligné que son parti maintient la date de l’organisation de sa manifestation prévue pour le 14 janvier 2022. Lequel se déroulera sous le signe de “Game Over Arab Spring”.