La crise politique entre l’Algérie et l’Espagne a considérablement assombri les relations commerciales bilatérales. Et cela s’est traduit par la baisse significative des exportations de gaz algérien vers l’État membre de l’Union européenne, à la fin de 2022. L’Algérie utilise la « carte énergétique » avec force pour faire pression sur son partenaire économique méditerranéen, pour le forcer à revoir son soutien au Maroc dans le conflit du Sahara.
Le journal espagnol El Mundo a confirmé hier que les exportations de gaz liquéfié de l’Algérie vers l’Espagne ont connu une baisse importante à la fin de 2022, estimée à 74 %, par rapport à la même période en 2021.
Le journal a attribué cette forte baisse du pompage de l’énergie algérienne à l’Espagne, à « la tension entre les deux pays, suite à la position annoncée par le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez, concernant le Sahara ». Faisant ainsi référence à une lettre envoyée par M. Sanchez au roi Mohammed VI du Maroc en mars 2022, dans laquelle il affirme son soutien au « plan d’autonomie » marocain au Sahara. Tandis que l’Algérie soutient la demande du Polisario d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara.
El Mundo a ajouté que les exportations de gaz vers l’Espagne n’ont pas diminué depuis 2016, à l’exception de 2020, où elles ont connu un déclin dû à la crise de la Covid-19. Le journal a souligné que la crise entre les deux pays a profité à d’autres clients de l’Algérie, comme Malte, la Grèce et l’Italie.
D’autre part, l’Espagne a compensé sa part du gaz qu’elle avait l’habitude de prendre d’Algérie, avec des approvisionnements en provenance des États-Unis d’Amérique. Lesquels indiquent que l’Espagne av reçu environ 57 % de quantité supplémentaire par rapport à 2021.
Entre autres restrictions commerciales, l’Algérie a cessé d’importer plusieurs produits d’Espagne, dont les plus importants sont le fer et l’acier, les machines, les produits en papier, les combustibles et les plastiques. Cela a été fait dans le contexte de la suspension du « Traité d’amitié et de coopération » qui a été conclu en 2002.
Elle a également retiré son ambassadeur il y a hui mois, et ne l’a pas renvoyé jusqu’à présent.