L’Algérie cherche à encourager le secteur touristique dans le pays. Et ce, à travers de nouvelles procédures telles que le « visa d’établissement » pour les touristes étrangers. Ainsi que l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre Paris et le wilaya de Djanet. Objectif : stimuler les visites au sud du pays, qui possède d’importantes ressources culturelles.
Parmi les dispositifs récemment initiés par l’Algérie en faveur des touristes étrangers figure le « visa d’établissement ». Il remplace le visa ordinaire afin que les demandeurs n’aient pas besoin de beaucoup de temps pour l’obtenir.
En effet, des agences de tourisme locales agréées attribuaient ce visa aux touristes étrangers souhaitant visiter le sud algérien. Et ce, pendant la saison touristique du désert, qui débute généralement en novembre.
En attendant, l’ouverture de la ligne aérienne Paris (France) – ville de Gant (gouvernorat de Djanet – sud algérien) incite les touristes à affluer vers le désert algérien; et ce, via cette ligne aérienne directe lancée mi-décembre. Alors que cette étape constitue une nouveauté dans le contexte de dynamisation touristique de la région.
Mais dans ce vaste pays aux divers sites, la politique des autorités algériennes se heurte à l’insuffisance des infrastructures hôtelières et autres; mêlant diverses offres et différents niveaux de prix.
Indigence du tourisme algérien et mentalités locales
De l’autre côté, des efforts sont nettement faits pour encourager le tourisme saharien et les destinations du grand Sud. D’ailleurs, le journal algérien El Watan ne manquait pas de commenter cette nouvelle approche. Ainsi, il écrit : « L’Europe se trouvant à deux heures de vol de l’Algérie. Des lignes aériennes sont déjà ouvertes et d’autres en projet. Le souhait déclaré est qu’on puisse se dire un jour pourquoi aller chercher ailleurs; alors que notre pays est une destination touristique appréciée des étrangers et attractive en toutes saisons…»
En outre, le même quotidien rappelle que le budget du développement du secteur touristique était minuscule, quasiment inexistant dans les années 1960. Et que seul 1,4 % des investissements publics s’y consacrait durant le deuxième plan quadriennal (1973-1977). « Premier motif de cet « oubli » volontaire : l’Algérie de Boumediène donnait la priorité à une politique d’industrialisation effrénée (43 % des investissements totaux de 1973 à 1977).
L’autre aspect de cette indigence du tourisme en Algérie réside dans la mentalité même des Algériens. On les dit fiers et indépendants et rebutant à faire de leur pays l’image paradoxale d’un paradis pour les riches servis par des pauvres autochtones à force de courbettes et de « oui sidi ». Comme se soumettent à le faire nos voisins et d’autres contrées africaines et du Sud-est asiatique », commente El Watan.