L’ancien ambassadeur et analyste politique Elyes Kasri a dressé un état des lieux de la diplomatie tunisienne.
Il estime que pour faire face à cette situation critique que connaît le pays, il nous faut évaluer le travail et la rentabilité de la diplomatie tunisienne.
Il souligne à cet effet : « La diplomatie tunisienne a connu ces dernières années à la fois un grave déclin et une régression. Car il fut un temps, la diplomatie a joué un rôle dans la contribution à l’économie tunisienne. »
Et de poursuivre : « Beaucoup peuvent voir que son rôle s’est limité aux questions de protocole et d’arrangement logistique sur l’organisation des deux sommets comme la Ticad 8 et le Sommet de la Francophonie ».
« Et si le ministère des Affaires étrangères regorge de compétences, alors la question porte directement sur la façon dont il est géré, dirigé, motivé, et sur ce qui se dit de l’absence de plan d’action, d’instructions et de coordination dans le but d’informer la Voix de la Tunisie et d’employer les conditions et les cadres appropriés à ses intérêts et objectifs à l’étranger ».
Pour revenir aux postes vacants dans plusieurs consulats, cela reflète, selon l’ancien ambassadeur, un événement sans précédent dans l’histoire de la Tunisie. Tout en ajoutant : « Il s’agit d’une indication dangereuse dans la gestion et le leadership de la diplomatie tunisienne ».
La Tunisie n’aura pas une percée économique sans un rôle actif de la diplomatie tunisienne, qui rappelons-le, elle s’est toujours montrée une école qui regorge de compétences et de patriotes.