Selon la Banque centrale de Tunisie (BCT), les pressions sur les prix sont d’origine externe et interne. Au niveau interne, le maintien de la demande à des niveaux plus élevés que l’offre locale (capacité de production du pays), la hausse des coûts de production (intrants et salaires) et la réforme de la caisse de compensation devrait occasionner des tensions importantes sur l’inflation au cours de la période à venir.
Selon le gouverneur de la BCT, en 2023, l’inflation devrait atteindre un taux de 11%. Selon la même source, cette inflation élevée est le résultat de l’impact persistant de la crise ukrainienne dans une conjoncture marquée par des déficits jumeaux et une stagflation.
La BCT a identifié quatre zone de risque qui pourraient impacter l’inflation cette année. La première zone est liée aux perspectives de l’économie mondiale seront marqués par un grandissant des changements climatiques (sécheresse, inondation) sur la production mondiale des produits alimentaires de base.
La situation des finances publiques est la deuxième zone de risque. La situation actuelle est marquée par un faible espace budgétaire et une hausse notable des coûts de financement sur les marchés financiers qui pourrait engendrer une réduction importante des dépenses d’investissement à court terme et à moyen terme, des ajustements à la hausse plus importants et plus fréquents des produits des produits et services, une libéralisation plus importante et rapide des prix administrés et enfin des relèvement des taux d’imposition.
La troisième zone de risque qui pourrait augmenter l’inflation est liée à la production nationales des ressources naturelles qui sera impactée par la persistance de la sécheresse et l’accentuation du stress hydrique, la persistance des troubles dans les zones d’extraction du phosphate, du gaz et du pétrole, la baisse de la production des produits de phosphate et du pétrole et la hausse des pressions sur la balance commerciale.
Enfin, la quatrième zone de risque sur l’inflation sur la balance des paiements qui pourrait être marquée par une faiblesse des recettes du secteur extérieur (tourisme, transferts des travailleurs à l’étranger) et de l’investissement direct étranger, des difficultés grandissantes pour l’accès aux ressources extérieures et des pressions plus importantes sur le stock de devises étrangères.