Le cours de l’activité en zone euro revient en territoire positif, après six mois de résultats négatifs, selon les résultats provisoires de l’indice PMI (Responsible Purchases Expectations Index) publiés hier par la maison d’analyse des marchés internationaux S&P Global.
La reprise marginale à 50,2 points en janvier 2023, contre 49,3 en décembre, est la première étape de la croissance de l’économie privée depuis juillet 2022. Puisque tout point supérieur à 50 signifie une amélioration des conditions de fonctionnement. Alors que les services ont vu leur activité augmenter pour la première fois depuis juillet (à 50,7 points contre 49,8), le secteur manufacturier a enregistré une légère contraction de sa production à 47,8 points contre 49 en décembre.
Parmi les principales économies de la zone euro, l’Allemagne montre des signes de contraction marginale de la production, l’indice PMI composite passant à 49,7 (contre 49 en décembre), grâce principalement à une hausse du secteur des services. Tandis que la production industrielle continue de baisser. La France poursuit pour un troisième mois la baisse de l’activité de production, à 49 unités contre 49,1. Alors que dans le reste du pays, la production a augmenté, a indiqué le rapport de S&P Global.
L’emploi a augmenté au rythme le plus rapide en trois mois
Le rapport précise que les attentes des entreprises ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2022. Et ce, bien que les nouvelles commandes aient continué de baisser pour un septième mois consécutif, à un rythme plus lent. L’emploi a augmenté au rythme le plus rapide en trois mois, en deçà de la performance de l’an dernier.
De manière inquiétante, alors que les pressions inflationnistes sur les coûts de production s’atténuent, les prix de gros moyens des biens et services ont augmenté à un rythme plus rapide qu’en décembre. Cela reflète, selon les analystes de S&P, « les efforts des entreprises pour récupérer leurs marges bénéficiaires, à la suite d’augmentations historiquement élevées des prix de l’énergie et des prix des matières premières et des charges salariales. »
« La zone euro n’est pas sortie de la crise, car la demande continue de baisser, mais à un rythme plus lent. D’autre part, la hausse de l’inflation des prix de l’offre encouragera les faucons à faire pression pour une politique monétaire plus stricte ». Ainsi commente l’économiste en chef de S&P, Chris Williamson.