La polémique s’intensifie en Libye concernant la re-signature d’un contrat d’investissement dans la production de gaz dans les champs offshore entre la Libyan National Oil Corporation et la société italienne Eni. Alors que la Presidente du conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, est attendu à Tripoli.
Le gouvernement d’union nationale libyen, dirigé par Abdelhamid Dabaiba, a entamé ses préparatifs pour recevoir la Présidente du conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, qui arrivera dans les prochains jours dans la capitale, Tripoli. Et ce, que pour une visite contre laquelle le Premier ministre désigné par le Parlement, Fethi Bashagha, a mis en garde.
Le gouvernement Bashagha, qui a obtenu la confiance de la Chambre des représentants à Tobrouk (est) en mars dernier, a également exprimé mardi sa surprise face à la visite de Mme Meloni au « gouvernement sortant » à Tripoli. En mettant en garde contre un accord qu’il a qualifié de « mystérieux » entre les deux parties en préparation dans le secteur pétrolier.
La polémique s’est intensifiée
Il a déclaré dans un communiqué : « Cet accord, qui est en cours de préparation entre la Libyan National Oil Corporation et la compagnie pétrolière et gazière italienne Eni, nécessite d’augmenter la part du partenaire étranger et de réduire la part du partenaire national ».
Il a également souligné que « l’État libyen ne respectera aucun accord aux fins et résultats suspects, et est à l’abri de tous les effets juridiques et matériels ». Promettant ainsi qu’il « recourra à la justice ».
Mardi, la ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’union nationale, Najla Al-Mangoush, a discuté avec l’ambassadeur d’Italie en Libye, Giuseppe Puccini, des préparatifs logistiques de la visite imminente d’une délégation de haut niveau conduite par Mme Meloni, les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, et un certain nombre de fonctionnaires du gouvernement italien en Libye.
Il est à noter que, depuis des semaines, la polémique s’intensifie en Libye concernant la re-signature d’un contrat d’investissement de production de gaz dans les champs offshore entre la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) et la société italienne Eni.
Tandis que l’Italie, qui cherche à protéger et promouvoir ses intérêts pétroliers en Libye, soutient le gouvernement d’union.
L’Italie investirait 8 milliards de dollars dans le développement de sites gaziers offshore au large de la Libye
On s’attend à ce que le dossier de l’énergie soit en tête des dossiers qui seront discutés entre les responsables des gouvernements de Dabaiba et de l’Italie. En plus de discuter des efforts pour faire pression pour une solution politique à la crise libyenne.
Le géant italien Eni va investir 8 milliards de dollars dans le développement de sites gaziers offshore au large de la Libye, aux termes d’un accord avec la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC), a annoncé mercredi le patron de la NOC Farhat Bengdara.
« Nous sommes parvenus à un accord avec la société Eni pour le développement du secteur pétrolier et gazier, visant deux champs offshore susceptibles de produire 850 millions de mètres cubes de gaz » par jour, a fait savoir M. Bengdara lors d’un entretien télévisé avec la chaîne locale al-Masar.
Sollicitée par l’AFP, Eni n’a pas souhaité faire de commentaires. Cet accord « entre la NOC et ENI, sera signé samedi 28 janvier, lors d’une cérémonie officielle, pour l’investissement de 8 milliards de dollars pour le développement de ces deux champs », a-t-il précisé.
A noter que la Libye assure une partie des besoins en gaz de l’Italie. Tandis que cette dernière cherche à augmenter les quantités exportées depuis la Libye pour compenser le manque d’approvisionnement russe.