Le président de Tunisia – Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, affirme que depuis 2011/2012, à cause de la guerre civile en Libye, plusieurs entreprises ont quitté la Libye, notamment la Tunisie. Et ce, à cause de l’instabilité politique et sécuritaire dans ce pays.
Anis Jaziri rappelle que d’autres pays ont pu s’accaparer une grande part de marché, notamment la Turquie. L’intervenant affirme que depuis 2018, TABC était pionner. Puisque le président de TABC rappelle que son ONG, en 2018, a organisé une mission d’affaire de 70 hommes d’affaire. Et ce, à un moment où la situation sécuritaire était encore instable. Malgré cette initiative les entreprises tunisiennes n’ont pas repris leurs activités à l’époque. Anis Jaziri intervenait sur les ondes de Shems FM.
« En 2018, la Tunisie n’avait pas de force militaire capable de sécuriser les marchandises tunisiennes. Contrairement à la Turquie qui est présente militairement en Libye jusqu’au jour d’aujourd’hui ». Puis, TABC organisait un salon à Tripoli au mois de mai 2021 qui fut un déclic qui annonça la reprise des relation commerciales. 170 entreprises tunisiennes y participaient.
En outre, TABC œuvre pour que le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye atteigne 4 milliards de dinars fin 2023. Selon la même source, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 3 milliards de dinars fin 2022. Ainsi, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a retrouvé presque le même rythme qu’en 2010.
Par ailleurs, revenant sur les obstacles de l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays, il indique que le plus grand obstacle n’est autre que l’utilisation du cash. Il estime que dans un contexte économique précaire et instable au niveau sécuritaire, il n’est pas logique d’utiliser le cash. Anis Jaziri interpelle donc les autorités tunisiennes pour solutionner ce problème; ainsi que pour qu’elles publient le nouveau code de change prochainement. Et d’évoquer un point positif, à savoir la régression des problèmes administratifs aux frontière tuniso-libyennes.
Enfin, répondant à une question qui porte sur la situation actuelle en Tunisie, Anis Jaziri considère que le sauvetage de la Tunisie nécessite « des réformes majeures et dix ans de sacrifices ». Tous les gouvernements de l’après 14 janvier assument la responsabilité de la situation critique de la Tunisie.