Standard & Poor’s a décidé de maintenir la cote de crédit de l’Égypte en devises locales et étrangères inchangée au niveau « B ». Tout en maintenant les « perspectives stables » pour l’économie égyptienne. C’est ce qu’a annoncé le ministre égyptien des Finances, Dr Mohamed Maait.
Maait a ajouté, dans un communiqué de presse, vendredi, que l’État a réussi à faire face à ces conditions mondiales avec des décisions et des réformes équilibrées et intégrées, reflétant une coordination totale entre le gouvernement et la Banque centrale dans tous les domaines.
« Assurer la stabilité de la situation économique, et que l’avenir de notre économie soit stable, à la lumière de l’engagement au rythme des réformes économiques soutenu par le Fonds monétaire international dans un accord qui s’étend sur 48 mois, permet des perspectives de croissance économique dans les années à venir et renforce la capacité d’obtenir un financement suffisant pour répondre aux besoins extérieurs du pays », a-t-il commenté.
Standard & Poor’s a mis en lumière son attente de poursuivre l’atteinte de la discipline financière
Le ministre des Finances a également indiqué que l’institution Standard & Poor’s a mis en lumière dans le cadre de son dernier rapport, publié jeudi soir, son attente de poursuivre l’atteinte de la discipline financière au cours de l’exercice en cours, afin de compléter ce qui a été réalisé au cours des dernières années, y compris l’exercice 2021/2022, où le déficit total a atteint 6,1 % du PIB, contre 6,8 % en 2020/2021, et la réalisation d’un excédent primaire pour la cinquième année consécutive, s’élevant à 1,3% du PIB, au cours de l’exercice 2021/2022.
Un nouveau certificat de confiance international
Le ministre a aussi indiqué que Standard & Poor’s s’attend à ce qu’au cours des trois prochaines années, le taux de croissance soit en moyenne d’environ 4% par an, principalement tiré par une forte croissance dans les secteurs de la construction et de l’énergie, ainsi que par une forte croissance continue dans des secteurs tels que les technologies de l’information et de la communication, le commerce de gros et de détail, l’industrie, l’agriculture et la santé.
Le ministre a expliqué que le rapport indique des attentes d’une diminution de la valeur du déficit du compte courant en termes nominaux au cours de la période à venir jusqu’en 2026 à la lumière du soutien par la flexibilité du régime de taux de change en vigueur et son effet positif sur l’augmentation de la compétitivité et des recettes des exportations égyptiennes de produits de base et de services, en plus de la bonne performance des revenus des secteurs du tourisme et du pétrole, en particulier le gaz naturel, dont les revenus mensuels ont récemment atteint environ 700 millions de dollars par mois.
L’amélioration significative des indicateurs de la balance courante pour l’exercice 2021/2022
Le rapport a également évoqué l’amélioration significative des indicateurs de la balance courante pour l’exercice 2021/2022, le produit des exportations non pétrolières ayant atteint une augmentation remarquable de 29% par an, compte tenu de l’augmentation des exportations d’engrais, de médicaments et de vêtements de prêt-à-porter. Un important excédent a également été réalisé sur la balance commerciale du pétrole. Tout en s’élevant à 4,4 milliards de dollars par rapport à la légère expansion des exportations de gaz naturel.
Le ministre a indiqué que le rapport a salué la réalisation par le canal de Suez de revenus considérés comme les plus élevés de l’histoire, s’élevant à 7 milliards de dollars, et qu’ils devraient atteindre 8 milliards de dollars en 2023, soulignant l’augmentation significative des revenus du secteur du tourisme au cours de l’année écoulée.
De son côté, Ahmed Kajouk, vice-ministre des politiques financières et du développement institutionnel, a déclaré que Standard & Poor’s, dans son rapport, traitait positivement de l’importance de publier un document de politique d’actionnariat de l’État.
Il a ajouté que le pays visait à attirer des investissements directs étrangers d’environ 10 milliards de dollars par an au cours des prochaines années, tout en continuant à pousser les efforts pour développer le produit des exportations de produits de base pour atteindre 100 milliards de dollars et augmenter les revenus du secteur du tourisme à 30 milliards de dollars par an, soulignant que ces objectifs ambitieux peuvent être atteints à la lumière des énormes opportunités d’investissement dans l’économie égyptienne.