L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a déclaré samedi que l’indice mondial des prix alimentaires a chuté pour le dixième mois consécutif en janvier, en baisse de 17,9% par rapport à son sommet historique de mars 2022. Cependant, les approvisionnements mondiaux en céréales devraient rester tendus en 2022/23.
L’Indice FAO des prix des céréales et l’Indice des prix de la viande sont restés globalement stables en janvier. En raison d’une production de blé plus élevée que prévu en Australie et en Russie, les prix internationaux du blé ont chuté de 2,5% en glissement mensuel en janvier. En revanche, les prix internationaux du riz ont bondi de 6,2% en glissement mensuel ce mois-ci, sous l’effet de facteurs tels que le resserrement de l’offre, la forte demande intérieure pour certaines exportations asiatiques et les fluctuations monétaires.
En outre, les indices FAO des prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre ont tous chuté d’un mois à l’autre en raison de la faiblesse de la demande d’importation et de l’abondance des exportations, ce qui a entraîné une baisse de l’indice des prix alimentaires de janvier.
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires suit les variations mensuelles des prix internationaux des produits alimentaires couramment commercialisés.
Les approvisionnements céréaliers resteront serrés
La FAO a également publié vendredi son dernier bulletin sur l’offre et la demande de céréales, rehaussant ses prévisions de production céréalière mondiale en 2022, mais l’offre mondiale de céréales devrait rester tendue en 2022/23.
En Russie, premier exportateur mondial de blé, la faiblesse des prix intérieurs pourrait entraîner une légère contraction des semis de blé, tandis que la superficie de blé de l’Ukraine devrait chuter de 40% en raison des graves répercussions de la guerre.
La superficie de blé de l’Inde en 2023 devrait atteindre un niveau record, stimulée par la hausse des prix du marché et le soutien des prix planchers du gouvernement. Au Pakistan, l’impact des eaux résiduelles des inondations de 2022 n’est pas aussi grave que prévu, et les semis de blé en 2023 devraient rester élevés.
La prévision de consommation mondiale de céréales en 2022/23 est de 2,779 milliards de tonnes, en baisse de 0,7% sur un an. La consommation totale de maïs devrait baisser, celle de blé augmenter et celle de riz ne changera pas beaucoup par rapport à la même période de l’an dernier.