En Tunisie, le bilan énergétique est de plus en plus déficitaire. Malgré un ambitieux programme de production d’énergie verte dans le but d’accroître l’efficacité énergétique et d’augmenter la proportion d’énergie renouvelable à 30% d’ici 2030, en Tunisie, les énergies renouvelables ne représentent actuellement que 3% de la production totale d’électricité.
La Tunisie continue à importer la majorité de son énergie, malgré ses modestes réserves de gaz naturel et de pétrole. Le pays est également exposé à des niveaux élevés de pollution atmosphérique en raison de l’utilisation intensive de combustibles fossiles dans les activités industrielles, de transport et urbaines.
Selon le rapport « Cartographies des investissements en faveur des ODD », élaboré par le Bureau de pays du PNUD en Tunisie en partenariat avec le Centre international pour le secteur privé dans le développement du Programme des Nations unies pour le développement d’Istanbul (IICPSD), 4,4 milliards de dollars sont nécessaires pour financer les énergies renouvelables en Tunisie, dont 42% spécifiquement pour l’énergie solaire.
En effet, les conclusions de ce rapport font ressortir que les énergies renouvelables et alternatives sont parmi les domaines d’opportunités d’investissement pour la Tunisie. Il s’agit notamment de la construction de centrales solaires et photovoltaïques ainsi que de parcs solaires.
Le Plan solaire tunisien fournit la principale stratégie opérationnelle pour réaliser l’objectif d’augmenter la part des ressources renouvelables dans le mix de production d’électricité.
L’énergie solaire photovoltaïque est l’une des sources d’énergie renouvelable les plus développées en Tunisie, avec 1000 MW de projets actuellement en construction. Le photovoltaïque a une capacité de production annuelle estimée à 1650 kWh/kWc.
Les investissements augmenteront la part des ressources renouvelables dans le portefeuille énergétique national. Ils contribueront aussi à la sécurité énergétique, tout en réduisant les émissions de CO2 liées à l’énergie.
Les facteurs facilitant l’investissement dans les énergies renouvelables (incitations, primes…) ne peuvent pas cacher des facteurs de risque, comme les coûts initiaux et les réglementations en plus des diverses taxes imposées, qui pourraient décourager de nombreux acteurs intéressés par l’investissement dans les énergies renouvelables.