Après un déficit record en 2021, la balance commerciale de la France a enregistré une nouvelle baisse historique en 2022, affectée par les prix élevés de l’énergie. Tandis que les services ont enregistré un excédent sans précédent grâce aux secteurs du tourisme et des transports.
« Malheureusement, nous poursuivons l’approche des années passées », a déclaré hier le ministre français du Commerce extérieur Olivier Pechet. Et ce, lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle il indiquait que le déficit commercial atteint 164 milliards d’euros; contre un précédent record de 84,7 milliards d’euros en 2021.
La France enregistre depuis vingt ans un déficit commercial chronique avec le reste du monde. Et le dernier excédent commercial remonte à 2002, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études internationales.
« C’est la grande baisse de la balance commerciale partout », ajoute-t-il. Soulignant que l’énergie a affecté les comptes de nombreux pays voisins en Europe.
Quant à la France, le ministre a reconnu avoir enregistré un « déficit très important » l’an dernier. Relevant, en revanche, l’excédent record enregistré dans le secteur des services.
La raison, précise-t-il, tient au coût exorbitant de l’énergie dû à la hausse des prix consécutive à la guerre en Ukraine; ainsi qu’aux troubles dans le secteur nucléaire français. Lesquels contraignaient la France à importer de l’électricité.
Ainsi, les prix à l’importation de l’énergie ont doublé de 2,1 % par rapport à l’année précédente.