La consommation de produits bio est en forte croissance depuis quelques années; et ce, depuis la pandémie. Il faut dire que tout le monde est conscient de la nécessité de préserver non seulement l’environnement, mais aussi une alimentation saine.
Une chose est sûre : vouloir conserver une agriculture biologique est une nécessité. C’est ce qui ressort aujourd’hui de cette journée d’échange et de réflexion sur le marché local de l’agriculture biologique. Manger, consommer bio et surtout développer le marché l’agriculture Bio. C’est dans ce contexte que L’Union Nationale des Opérateurs de la filière BIO (www.unobio.tn) a organisé le jeudi 9 février 2023 à la ferme thérapeutique Gaia de Sidi Thabet, des ateliers de réflexions autour de l’innovation pour mieux développer les produits agricoles et agro-alimentaires issus de l’agriculture biologique, durable, des petits exploitants agricoles et des femmes rurales. Il s’agit d’une rencontre pour découvrir également les produits agro-alimentaires labellisés.
L’objectif de cet événement est de renouer avec les valeurs de proximité; à savoir des produits locaux. Mais aussi de faire en sorte d’innover dans ce secteur qui demeure, à ce jour, un marché de niche.
Yousra Hamza Chaïbi, secrétaire générale et membre fondateur de UNObio, souligne qu’indépendamment du développement petit à petit de ce secteur, il fait face à des obstacles dus à la consommation et de la commercialisation des produits Bio; ainsi qu’au prix élevé et à la diversité des produits. Elle précise dans ce contexte : « Il y a un autre facteur en jeu qui est celui de la méconnaissance par le consommateur et de son désintérêt de ce type d » produit. »
Ce qui laisse entendre la nécessité de changer ce stéréotype, à travers des campagnes de sensibilisation à l’égard du consommateur. Car au final c’est le consommateur qui tire le marché vers le haut. Elle ajoute que le but de cet atelier consiste à réfléchir ensemble sur la question de la logistique, via une plateforme qui équivaudrait à un marché de gros.
Par ailleurs, les discussions ont porté sur la hausse des prix des produits Bio. Et ce, pour y remédier et développer les produits Bio par la diversité.
Pourtant, on note que sur le marché tunisien, les produits bio sont en plein essor. Notamment avec la distribution des produits issus de l’agriculture biologique.
L’objectif de cette rencontre est donc de proposer des solutions innovantes pour développer le marché local des produits biologiques. C’est ce qu’a soulevé Yosr Hamza, Membre du CA chargée du Club Durable de l’Atuge. Elle met l’accent sur l’importance d’encourager la consommation responsable et valoriser le métier de producteur agricole.
En somme, développer le marché bio nécessite non seulement de la conscience de la part du citoyen mais aussi des autorités. Et ce, en légiférant sur des textes de lois qui concordent au 21ème siècle. Avec moins de lourdeurs bureaucratiques et un code d’investissement plus souple pour les agriculteurs qui veulent développer le secteur bio.
Et pour finir, pour le consommateur c’est une occasion de renouer avec les vieilles traditions, en revenant à la consommation des produits biologiques. Cela lui garantira un mode de vie de plus en plus raisonné.
Autrement dit, « Tous ensemble! Innovons pour développer le marché local bio! », pourrait être un slogan. Car c’est dans ce contexte de l’agriculture biologique que la production allie les meilleures pratiques environnementales, à la préservation des ressources naturelles et des normes de production basées sur des substances et des processus naturels. En somme, préserver notre écosystème met en perspective tout ce qui nous entoure. Et l’agriculture biologique est plus productive qu’on le pense. Sachant qu’en l’espace de cinq ans, les surfaces agricoles cultivées bio ont augmenté.
Rappelons que la Tunisie se positionne en tant que premier exportateur mondial d’huile bio. Elle est aussi le premier pays en Afrique en termes de superficies dédiées à l’agriculture biologique avec 325 817 ha.