Nabil Hajji, le secrétaire général du Courant Démocrate dresse un état des lieux du paysage politique. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Mosaïque fm en date d’aujourd’hui.
Nabil Hajji dénonce les arrestations opérées ce weekend. Il revient en particulier sur l’arrestation de Khayem Turki. En soulignant: « En tant que parti politique, nous condamnons l’arrestation de Khayem Turki. Il s’agit d’une arrestation illégale ». Et comme disait Voltaire: « Il vaut mieux cent coupables en liberté qu’un seul innocent en prison ». « Ce qui nous amène à dire qu’on se retrouve dans un Etat Western. Plus encore, la série d’arrestation du week-end permet de déduire que plus l’étau se resserre contre le président de la République Kaïs Saïed et moins sa popularité diminue. Alors les arrestations risquent de se multiplier », souligne-t-il.
Evoquant la question de la photo ayant fait la Une des réseaux sociaux affichant les deux ministres des Affaires religieuses et de l’Education, en présence de l’ambassadeur d’Iran en Tunisie et de Rached Ghannouchi, le chef du mouvement d’Ennahdha, Nabil Hajji souligne que le Courant Démocrate n’a pas reçu d’invitation pour commencer. Et si j’avais reçu une invitation de l’Ambassade d’Iran, je l’aurais refusé. Car cela va à l’encontre des principes démocratiques qu’on s’est fixé quand on voit ce qui se passe en Iran ».
En outre, le secrétaire général du Courant Démocrate est également revenu sur l’initiative de l’UGTT à proposer le dialogue national. A ce propos, il déclare : « Je ne peux guère dire que je soutiens alors que j’ignore le contenu de cette initiative. Le mieux est d’attendre les orientations de l’UGTT et puis prendre une position claire et nette ».
Au delà du climat socio-économique et politique tendu, la question de la cession des entreprises publiques interpelle tout le monde, y compris les citoyens et les partis politiques. Dans ce contexte, Nabil Hajji souligne que le débat de céder les entreprises publiques ne doit en aucun cas être un tabou. Mais autant étudier la situation au cas pour cas. Il est illogique que l’Etat ait une mainmise sur tout. »
Et de conclure: « Et c’est la raison pour laquelle nous exigeons une vision claire sur les années à venir et nous tenir informés des orientations du gouvernement. »