Pour l’avocat et ancien dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, les arrestations survenues les 11 et 12 février s’inscrivent dans une perspective d’ignorer le travail de la justice. Il s’agit d’une volonté d’émettre des condamnations des accusés bien avant que la justice tranche.
Intervenant sur les ondes d’Express FM, Samir Dilou affirme que les avocats des accusés ont été empêché d’assister aux interrogatoires. Et qu’ils n’ont pas eu le droit de s’entretenir avec eux. Pour rappel, c’est l’Unité antiterroristes d’El Gorjani qui les détient. Il estime que la source de ces arrestations est « des instructions données par le président de la République à la ministre de la Justice ». Cependant, il souligne qu’une partie officielle doit se prononcer et briser le silence concernant lesdites arrestations.
D’un point de vue légal, les 48 heures de garde à vue arriveront à leur terme aujourd’hui 13 février. Suite à l’écoulement des 48 heures, il est possible d’accéder à plus d’informations sur le motifs de ces arrestations.
Car notons que les forces de l’ordre arrêtaient plusieurs personnalités publiques durant le week-end. Il s’agit de :
– L’activiste politique et ancien ministre Khayam Turki;
– L’homme d’affaires Kamel Letaïef;
– L’ancien dirigeant d’Ennahdha, Abdelhamid Jlassi;
– L’ancien procureur de la République, Béchir Akremi;
– Et l’ancien premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached.