Les journées annuelles du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique se sont tenues les 9 et 10 février à Tunis en partenariat avec le Conseil bancaire et financier sur le thème « Quelle réglementation bancaire pour les économies africaines ? »
Ces journées du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique se déroulent chaque année dans une capitale africaine. Elles ont été rehaussées par la présence de Marouane El Abassi, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui en a assuré l’ouverture. Était également présent Ferid Belhaj, Vice-Président de la Banque mondiale, qui a prononcé une conférence inaugurale sur le thème : « Le rôle du secteur financier et bancaire comme levier de développement ». Ces journées ont vu la participation de 67 dirigeants de banques africaines venus de 14 pays et de quasiment toutes les banques tunisiennes.
Habib Karaouli, PDG de Cap Bank, a été élu président du Club lors de son assemblée générale qui s’est tenue à la fin des travaux de la journée du 9 février. Il a de ce fait succédé à Sylvère Bankimbaga dirigeant de la banque burundaise Bancobu.
Dans son discours, il a précisé les orientations de ce mandat, à savoir le renforcement des adhésions au club, l’ouverture géographique sur les groupements bancaires et le rayonnement sur le continent; ainsi que la consolidation de l’activité formation et la montée en compétence.
Un riche débat
Durant les deux jours de l’événement, un riche débat a été mené autour du compromis qui doit être adopté par les banques africaines entre, d’un côté, la réglementation qui garantit la stabilité du système financier et la gestion des risques; et, d’un autre côté, la flexibilité, moteur de la créativité et de la libre initiative.
De son côté, Marouane El Abassi a indiqué que la résilience, cheval de bataille de tout régulateur, constitue la pierre angulaire de tout système bancaire sain. A ce titre, il a indiqué que la BCT a toujours œuvré pour la consolidation et la solidité financière du système bancaire. Et ce, afin qu’il soit un levier du développement durable.
Pour sa part, Ferid Belhaj a insisté sur le fait que le développement et la croissance en Afrique seront toujours tributaires d’un secteur privé intelligemment régulé. De telle manière à éviter les rentes de position et les situations de position dominantes, donnant ainsi libre cours à la créativité et à l’entreprise. Il a également mis en exergue l’importance de la pérennité et de l’indépendance des institutions telles que la Banque centrale.