Les arrestations sécuritaires opérées récemment ont fait révéler, preuves à l’appui, l’implication de bon nombre de criminels dans un complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État, a fait savoir le président de la République, Kaïs Saïed.
Ils sont également les vrais instigateurs des crises récurrentes liées à la distribution des marchandises et la flambée des prix, a-t-il encore ajouté lors d’une réunion, tenue, mardi, au palais de Carthage, avec la ministre du Commerce et du Développement des exportations, Kalthoum Ben Rejeb. Kaïs Saïed a pointé du doigt les « bandes organisées » qui, a-t-il dit, font office de commis d’exécution des ordres émanant des « traîtres et des mercenaires », exhortant « les juges intègres à assumer leur pleine et entière responsabilité en cette circonstance historique afin que la Tunisie puisse se redresser et que personne ne bénéficie de l’impunité.». Par ailleurs, Saïed s’est dit fermement contre les arguments et les motifs invoqués à l’appui de la lenteur des procédures et des formalités liées aux arrestations. « Nous respectons parfaitement les procédures », a-t-il assuré.
« Néanmoins, plus besoin de vous rappeler que ces procédures ont été conçues pour garantir un procès équitable et non pour faire bénéficier certains de l’impunité. », a-t-il martelé, réaffirmant la détermination à purger le pays avec autant de fermeté et de vigueur.
D’autre part, le président de la République a fustigé « ceux qui se targuent de faire office d’experts », estimant que « ceux-ci n’ont de l’expérience et du savoir que dans le mercenariat et l’inféodation à l’étranger ».
« Nous réitérons à ce titre notre promesse de ne pas décevoir les espoirs du peuple tunisien et de demander des comptes aux coupables, à tous les coupables sans exception aucune. », a-t-il encore souligné.
Il convient de noter que les forces de sécurité ont mené, lors des derniers jours, un vaste coup de filet sécuritaire ayant abouti à l’arrestation de bon nombre de personnalités politiques (Lazhar Akremi, Noureddine Bhiri, Khayam Turki et Abdelhamid Jelassi), de l’homme d’affaires Kamel Letaief et des juges révoqués Bechir Akremi et Taieb Rached. Aussi, ces arrestations ont visé Noureddine Boutar, directeur général de radio Mosaïque Fm et le diplomate à la retraite Moncef Attia, libéré au lendemain de son arrestation.
Avec TAP