Les efforts de la Tunisie en matière de financement climatique ne sont pas « bien ciblés » et suffisamment « structurés » dans la mesure où il existe un manque de cohérence dans les rôles et les responsabilités des différentes parties prenantes, indique une étude rendue publique, mercredi, par l’Organisation non gouvernementale (ONG) internationale d’aide au développement « Hivos ».
A ce jour, il n’existe aucune plateforme disponible qui permettrait de fournir des données claires et accessibles sur les fonds alloués au financement climatique, regrette l’organisation dans cette étude.
Bien que la Tunisie ait progressé « de manière significative », ces dernières années dans ce domaine, en mettant en place des initiatives de financement climatique comme le Fonds vert tunisien, qui lui ont permis d’accroître ses investissements dans les énergies renouvelables et d’autres projets liés à l’action climatique, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore des progrès à faire, souligne la même source.
Hivos a ainsi appelé la Tunisie à renforcer sa capacité à accéder au financement climatique.
Pour ce faire, il est impératif de mettre en place une stratégie « claire » afin de bénéficier du financement climatique et d’optimiser la capacité du pays à gérer et à mettre en œuvre des projets de financement climatique.
En outre, la Tunisie est appelée à se concentrer sur la consolidation des liens avec les bailleurs de fonds et les organisations internationales afin de pouvoir accéder au financement climatique.
Nécessité de renforcer les liens avec les bailleurs de fonds
Selon l’organisation internationale, ces recommandations permettraient à la Tunisie de s’assurer que ses efforts de financement du climat sont bien « harmonisés », « ciblés » et « efficacement suivis et évalués ».
Cela l’aiderait aussi à rentabiliser au mieux ses investissements en matière de financement climatique et à garantir le succès de ses efforts dans l’atténuation des effets du changement climatique.
Selon Hivos, cette étude a pour objectif d’évaluer l’état actuel du financement climatique en Tunisie et d’identifier les pistes d’amélioration de l’accès au financement climatique en faveur des solutions climatiques locales et des communautés les plus marginalisées qui sont en première ligne de la lutte contre les effets du changement climatique.
Elle s’inscrit dans le cadre de son programme « Voix pour une action climatique juste » (VCA) de lobbying et de plaidoyer, mis en œuvre par une alliance conduite par Hivos et WWF-Pays-Bas ainsi que quatre autres organisations, dont Akina Mama wa Afrika (AMwA), Fundacion Avina, Slum Dwellers International (SDI) et South South North (SSN).
Lancé en janvier 2021, le programme VCA intervient dans le cadre du partenariat stratégique quinquennal du ministère néerlandais des Affaires étrangères : « Power of Voices ».
Il vise à renforcer le rôle de la société civile locale et des groupes marginalisés en tant que créateurs, facilitateurs et défenseurs de solutions climatiques innovantes et inclusives, d’ici 2025.
Avec TAP