Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Farid Belhaj, a révélé hier les pays qui préoccupent la banque dans la région.
Et selon ce que Farid Belhaj a déclaré, mardi, le Liban et la Tunisie sont les deux pays qui préoccupent le plus la BM dans la région. Suivent l’Egypte et la Jordanie.
M. Belhaj affirme : « Nous avons un certain nombre de facteurs inquiétants dans ces pays ». Et notamment les niveaux d’endettement et une inflation élevée. Il s’exprimait ainsi dans des remarques, en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï.
De même, il poursuit : « Le rôle de l’État dans l’économie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en général nous a toujours préoccupés ». Ajoutant qu’il existe une « partie » non divulguée de la dette publique, faisant référence aux dettes d’entreprises publiques.
« Nous appelons à la transparence parce que c’est la seule façon de commencer la réforme », souligne M. Belhaj. « Les livres doivent être clairs ».
De plus, il relève qu’il y a une campagne pour la réforme en Tunisie « qui avance; mais à un rythme plus lent que nous ne le souhaiterions ».
La BM appelle à plus de transparence
En outre, il estime que bien que le Liban souffre depuis longtemps d’une dette publique élevée, la question est devenue un « problème majeur ». Ainsi, « les gens ressentent le fardeau de l’effondrement presque complet du secteur financier », précise-t-il. Tout en ajoutant que le Liban « est l’un des endroits qui vous dérange vraiment, comme on dit ».
Par ailleurs, M. Belhadj confirme que la BM a déjà alloué 900 millions de dollars à l’Égypte au cours de l’exercice en cours. Lequel s’étend jusqu’en juin, et « verra comment les choses se passent […] Nous pourrions en allouer davantage ».
En outre, dit-il, le programme de partenariat avec l’Egypte, qui s’étend généralement sur cinq ans, sera soumis au Conseil d’administration de la BM le 21 mars pour approbation.
A cet égard, l’Égypte a annoncé la semaine dernière qu’elle prévoyait de vendre des participations dans au moins 32 sociétés d’État d’ici la fin mars 2024. Ce qui, selon M. Belhadj, était important.
Concernant les réformes dans la région, il déclare enfin : « Elles n’atteignent pas l’ampleur que nous souhaitons, mais je les vois… Les progrès sont parfois un peu entravés, malheureusement, à cause de ce qui se passe dans le monde. »