Aujourd’hui, la Tunisie fait face à des enjeux de taille. D’ailleurs, on se demande si les partis, les organisations nationales de coopérer ensemble afin de trouver une sortie à la crise que connaît le pays.
Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique revient sur le véritable dilemme auquel est confrontée la Tunisie à l’intérieur et à l’étranger.
Il estime que « c’est qu’aucun de ses partis, institutions ou associations ne semble se détacher suffisamment de ses vices et péchés originels pour incarner un avenir différent répondant aux aspirations d’un segment largement suffisant des tunisiens et de leurs partenaires étrangers qui considèrent avoir beaucoup investi politiquement et matériellement dans le succès de l’expérience démocratique tunisienne.«
Et de poursuivre: « C’est pour cela que beaucoup de tunisiens et de partenaires étrangers semblent se résoudre, tout du moins provisoirement, au moindre mal et à l’absence d’alternatives suffisamment rassurantes et crédibles. »
Avant d’ajouter: « Si ce dilemme a jusqu’à présent limité les dérapages, il ne semble pas pour autant mener la Tunisie au consensus national et au soutien international nécessaires à toute mise en oeuvre durable des réformes devenues de plus en plus urgentes et douloureuses pourvu qu’il y ait une véritable volonté de sauver le pays de l’implosion et de la désintégration. »