La Banque européenne d’investissement (BEI) a octroyé plus de 2,5 milliards d’euros à la Tunisie, les 11 dernières années pour le financement de projets de développement. Ce montant d’investissement fait de la Tunisie le premier bénéficiaire des prêts de la BEI (par habitant/PIB), hors Union européenne.
« Cet endettement est un endettement qui contribue à l’augmentation de la capacité d’investissement de l’État, dans des projets productifs et économiquement rentables. La BEI finance des projets d’infrastructure sociale : l’éducation, les infrastructures de transport, l’aménagement urbain, la santé… des projets qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des tunisiens » a déclaré Jean-Luc Revéreault, Chef de la représentation de la BEI en Tunisie, lors d’une rencontre avec des journalistes, jeudi dernier.
Malgré ce montant considérable de financement, un retard dans l’exécution des projets a été remarqué, les dix dernières années. Plusieurs financements ont été signés entre la BEI et la Tunisie, mais le rythme des décaissements s’est ralenti.
A cet effet, M. Revéreault a souligné : « Nous avons concentrés nos efforts sur l’accélération des décaissements, les cinq dernières années. Nous avons mis en place une unité dédiée avec une équipe d’experts pour appuyer les promoteurs afin de leur permettre de remplir les conditions de versement. Grâce à ce travail d’accompagnement, le montant des décaissements a presque triplé en une année, passant de 44 millions d’euros en 2021 à 117 millions d’euros en 2022 ».
Ces efforts déployés par la BEI pour accélérer la réalisation des projets commencent à porter leurs fruits. Les résultats de certains projets en sont une preuve. Le programme de modernisation des établissements scolaires (PMES) lancé en 2017 et cofinancé par la BEI (70 millions d’euros) a permis la création de plus de 21000 places dans les collèges et lycées ainsi que la modernisation de plus de 250 établissements parmi 420. C’est un projet à fort impact social.