En Egypte, le gouvernement a annulé hier la tarification obligatoire du riz, qui doit être vendu à prix libre. Et ce, selon un document officiel diffusé par les médias locaux. Dans le but de fournir ce principal produit alimentaire aux citoyens du plus grand pays arabe en termes de population, avant le mois de Ramadan.
La nouvelle décision de l’Egypte remonte au jeudi 16 février et devrait être publiée au Journal officiel pour entrer en vigueur dimanche.
En effet, les citoyens égyptiens souffrent d’une crise majeure liée à la disponibilité du riz. Car sa présence a soudainement diminué sur les marchés, en plus de son prix élevé dans certains endroits qui le fournissent de manière non publique.
En septembre dernier, le Conseil des ministres égyptien fixait déjà les prix du riz sur le marché à ne pas dépasser à 18 livres (environ 0,55 euro) par kilo de riz blanc de qualité supérieure.
Magdy El-Waili, chef du Comité des exportations de la Chambre des céréales de la Fédération des industries égyptiennes, a déclaré que l’annulation de la tarification forcée du riz « contribuera à augmenter l’offre sur le marché. Mais cela pourrait augmenter les prix pour plus de 24 livres par kilogramme. »
Plus tôt ce mois-ci, l’Autorité générale pour l’approvisionnement en produits de base du ministère de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur a annoncé un appel d’offres pour l’importation de riz blanc naturel.
Sachant que l’Egypte a réduit sa culture de cette denrée, dans un effort pour préserver les ressources en eau du Nil.
L’Égypte visait à recevoir 1,5 million de tonnes de riz d’orge des agriculteurs durant la saison en cours, qui s’est terminée en décembre dernier. Mais le gouvernement n’a pas encore annoncé les quantités qu’il a reçues. Le gouvernement a fixé les prix à l’importation des agriculteurs cette saison à 6 600 livres par tonne de riz à grains fins et à 6 850 livres par tonne de riz à grains larges.