L’Algérie envisage d’exporter du pétrole et du gaz vers la Jordanie, pour assurer une partie de ses besoins, avec la demande croissante de carburant localement.
Dans ce contexte, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a déclaré hier, lors de sa rencontre avec une délégation parlementaire jordanienne, que son pays étudie sérieusement la possibilité d’approvisionner la Jordanie en pétrole brut, gaz liquéfié et gaz de pétrole liquéfié.
M. Arkab a souligné que certains aspects de la coopération avec la Jordanie pourraient s’étendre à la distribution et au stockage des produits pétroliers, selon les données consultées par la plateforme énergétique spécialisée.
En effet, la Jordanie fait face à une augmentation importante de la facture des dérivés pétroliers. Puisqu’elle sécurise environ 90 % de ses besoins en les important de l’étranger, avec la baisse de la production pétrolière du champ de Hamzah, seul champ pétrolier produit dans le Royaume .
Coopération énergétique
Le ministre de l’Energie et des Mines a reçu une délégation parlementaire jordanienne, conduite par le chef de la Commission parlementaire jordanienne de fraternité avec les pays du Maghreb arabe au Parlement jordanien.
Les deux parties ont discuté des moyens de renforcer et de développer les relations bilatérales. Et ce, notamment dans le domaine de l’énergie et des mines. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère algérien de l’Energie.
Le ministre de l’Energie et des Mines a donné un aperçu du secteur énergétique et minier en Algérie. Ainsi que des opportunités d’investissement et de partenariat que le secteur offre. Notamment dans le domaine des hydrocarbures (gaz naturel liquéfié et gaz de pétrole liquéfié), de l’électricité et des énergies renouvelables. En plus du secteur minier, comme l’exploitation des phosphates et des engrais phosphatés.
Commercialisation de gaz liquéfié
M. Arkab a également reçu, lors d’une réunion séparée, son homologue jordanien, Saleh Kharabsheh. Et ils ont discuté des moyens de renforcer la coopération, notamment dans le domaine de la commercialisation du gaz liquéfié et du gaz de pétrole liquéfié; de même que dans le domaine de l’électricité et des énergies renouvelables.
Les deux parties ont discuté des moyens de coopération et d’investissement dans le domaine des mines. Avec notamment l’exploitation des phosphates et des engrais phosphatés, et dans le domaine des études géologiques minières.
Les ministres de l’Energie des deux pays ont convenu d’établir un programme de travail, d’organiser des réunions entre experts des deux pays et d’établir une feuille de route pour concrétiser des accords dans les domaines de la commercialisation du gaz, des énergies renouvelables, de l’exploitation du phosphate et de l’ammoniac.
Par ailleurs notons que les importations jordaniennes de pétrole et de ses dérivés ont enregistré un bond significatif au cours des 11 premiers mois de 2022. Avec une augmentation de 54,6 %, par rapport à la même période avec 2021.
Les importations jordaniennes de pétrole et de ses dérivés ont atteint environ 4,58 milliards de dollars fin novembre 2022; contre 2,96 milliards de dollars pour la même période de 2021.
Énergie renouvelable
En outre, M. Arkab a confirmé également que son ministère a élaboré un plan pour mettre en œuvre des projets conjoints entre les deux pays, bénéficier des entreprises jordaniennes dans le domaine des énergies renouvelables et les intégrer au réseau électrique.
Il relève que l’Algérie a besoin de l’expertise jordanienne dans le domaine de l’énergie. Soulignant que la Jordanie bénéficie d’une situation stratégique, car elle lui permet de produire de l’électricité et de la distribuer à tous les pays de la région.
Il a expliqué que l’Algérie fabrique tout le nécessaire pour de tels projets et est prête à investir dans ce domaine, selon l’agence de presse jordanienne « Petra ».
Exploration pétrolière et gazière
Le chef de la commission parlementaire de l’énergie et des ressources minérales algérienne, l’ingénieur Talal Ensour, a souligné pour sa part l’importance d’encourager les entreprises algériennes à explorer le pétrole et le gaz en Jordanie. Ainsi que d’étudier la possibilité de coopération dans l’établissement de projets conjoints dans les domaines du pétrole et du gaz.
De plus, M. Ensour explique que les deux parties devraient échanger leurs expériences en matière d’énergies renouvelables, rationaliser leur utilisation, préparer des études de faisabilité économique pour des projets communs et échanger les expériences et informations disponibles dans divers domaines des technologies des énergies renouvelables.
Enfin, il appelle les hommes d’affaires algériens à profiter de ces avantages d’investissement. Et ce, notamment avec la promulgation de la nouvelle loi sur les investissements.