La crise de l’électricité en Afrique du Sud semble insoluble, du moins pour le moment. Dans la mesure où le gouvernement a cherché des alternatives aux entreprises publiques pour pallier la grave pénurie d’électricité dont souffre le pays ces derniers mois.
Le président de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa a qualifié hier la crise électrique qui fait rage dans son pays de « menace existentielle ». En révélant un ensemble de mesures visant à y faire face, dont la création du poste de ministre de l’Electricité au sein du gouvernement.
Dans ce contexte, les autorités locales sud-africaines ont été contraintes de recourir à des sociétés d’approvisionnement privées. Et ce, pour aider les entreprises et les familles à éviter les coupures de courant, à la suite de l’exposition du pays à la crise de l’électricité, la pire de son histoire, selon Reuters.
Ainsi, M. Ramaphosa déclarait récemment l’état de catastrophe nationale en raison de la crise de l’électricité. Laquelle devrait réduire la croissance économique de l’Afrique du Sud de plus de deux points de pourcentage cette année (2023). C’est ce qui ressort des informations vérifiées par la plateforme spécialisée dans l’énergie.
De plus, les responsables du pays prévoient d’acheter jusqu’à 500 mégawatts à des compagnies d’électricité privées d’ici 2026. Et ce,, afin de fournir un tiers des besoins annuels du Cap, compris entre 1 500 et 1 800 mégawatts.
Incitatifs en espèces
Par ailleurs, les autorités cherchent également à offrir des incitations en espèces aux ménages en Afrique du Sud pour les encourager à économiser sur la consommation d’électricité pendant les pics de demande.
Pour sa part, le maire du Cap, Gordon Hill-Lewis, a déclaré : « Notre idée est de combler le manque à gagner qu’Eskom ne sera pas en mesure de combler. Et ce, afin que nous puissions à nouveau aider l’économie à croître ici. Ainsi, nous pourrons inspirer confiance aux investisseurs et les inciter à revenir dans le climat des affaires. Ce qui se répercutera positivement sur les opportunités d’emploi.
Enfin, notons que début février, Eskom, très endetté, a déclaré qu’il ne serait en mesure de fournir que 56,6 % de l’approvisionnement en électricité de l’Afrique du Sud au cours de l’exercice 2022-23.