Le représentant Adel Nasser, vice-président de l’Union générale et président du conseil d’administration de la Chambre de commerce de Gizeh, en Égypte, a annoncé que le plus grand forum pour hommes d’affaires en Égypte et en Libye sera lancé le 4 mars prochain. Et ce, pour définir des plans concrets visant à accroître les échanges commerciaux et à ouvrir le marché libyen aux hommes d’affaires égyptiens, en coopération avec l’Union générale des chambres libyennes et le Conseil des directeurs de la Chambre économique conjointe libyco-égyptienne.
M. Nasser a souligné que les relations avec la Libye suscitent un grand intérêt du côté égyptien. Et ce, en raison de l’imbrication de leur sécurité nationale. En plus des relations historiques, des frontières communes et des tribus égyptiennes et libyennes dispersées dans les deux pays.
En effet, il a précisé que l’activation de la chambre de commerce conjointe égypto-libyenne était une étape pour renforcer la coopération commerciale et l’intégration économique entre l’Égypte et la Libye. Ainsi que pour soutenir le commerce entre les deux pays et travailler à accroître les échanges commerciaux comme auparavant. Et même augmenter son pourcentage en raison de la compatibilité existante entre les chambres de commerce et les hommes d’affaires des deux pays.
Mohamed Al-Raidh, président de la Fédération des chambres libyennes, a déclaré pour sa part que les deux pays travaillaient pour activer l’accord commercial conjoint entre eux, qui a été signé en 1990. Ainsi que l’accord qui a été signé en marge concernant le transport et les passagers. Lequel vise à assurer la liberté de circulation des individus, des capitaux, des biens et des services entre les deux pays.
M. Al-Raedh a indiqué que le Forum des affaires égypto-libyen comprendra tous les hommes d’affaires et entreprises libyens de toutes les régions de l’est, de l’ouest et du sud de la Libye. Et ce, loin de la politique, pour en faire bénéficier toutes les parties. D’ailleurs, il souligne que la Libye est un environnement propice aux investissements et n’est pas un incubateur de terrorisme, comme certains tentent de le présenter. Et que Tripoli et Benghazi sont des villes sûres, au même titre que d’autres villes libyennes.
Réduire le commerce informel
Mosbah Al-Amrouni, président du conseil d’administration de la Chambre économique mixte libyo-égyptienne, a appelé de son côté à faciliter le transfert des travailleurs égyptiens vers la Libye. Il a également dénoncé que le volume des importations libyennes en provenance de Turquie atteignait 5 milliards de dollars malgré le distance. Alors que le pourcentage du volume des importations officielles égypto-libyennes a diminué. Relevant l’existence d’échanges commerciaux informels entre les entreprises égyptiennes et libyennes. Et ce, en raison des obstacles à la circulation de l’argent entre les deux pays. Ce qui se traduit par le mouvement de marchandises entre les deux pays. « Nous demandons la facilitation et la résolution des obstacles afin que les marchandises et l’argent puissent être transférés officiellement », ajoute-t-il.
Faciliter le mouvement de la main-d’œuvre, des biens, des services et des capitaux
Pour sa part, Ahmed El-Khouly, secrétaire général de la Chambre de Gizeh, a déclaré que les points de désaccord et les obstacles et problèmes les plus importants auxquels sont confrontés les mouvements des individus, de la main-d’œuvre et des capitaux entre les deux pays seront identifiés pour travailler à les résoudre avec les ministères et organismes concernés.
En outre, Adel Razin, conseiller technique du président de la Chambre de Gizeh, affirme que 12 domaines ont été identifiés pour le forum, y compris tous les secteurs d’activité. De même que des réunions directes seront allouées entre les hommes d’affaires égyptiens et libyens dans les secteurs – contrats et investissement – tourisme et expositions – services financiers et bancaires et banques – éducation et formation – industrie de la médecine et de l’équipement médical – appareils électriques – agences maritimes – bâtiment, construction et peintures – pétrole et huiles – industries alimentaires – industrie du meuble et de l’équipement – industrie du papier.
De plus, Mohamed Rafi, directeur général de la Chambre économique mixte libyo-égyptienne, a confirmé au nom de la partie libyenne qu’un comité exécutif sera formé pour suivre les recommandations du forum. Et ce, afin de mesurer les accords et recommandations qui ont été mis en œuvre entre les hommes d’affaires des deux pays. En organisant la mise en place d’une grande exposition en Libye, sous le slogan Made in Egypt.
Il convient de noter qu’il existe plusieurs obstacles à l’augmentation de la coopération économique entre l’Égypte et la Libye derrière le déclin actuel observé par les indicateurs de coopération et de mouvement commercial entre les deux pays ces dernières années. Le volume des échanges commerciaux ayant diminué de 2,5 milliards de dollars en 2010 à environ 500 millions de dollars en 2018. Alors qu’il s’agissait d’investissements libyens sur le marché égyptien estimés à 10 milliards de dollars dans les domaines du pétrole, du tourisme, de l’immobilier et du marché bancaire.