The Heritage Foundation a publié son index mondial sur la liberté économique dans le monde qui s’est basé sur 12 indicateurs quantitatifs et regroupés en quatre catégories : l’Etat de droit, la prépondérance du gouvernement, l’efficacité réglementaire et l’ouverture du marché.
La Tunisie s’est classée au 132e rang mondial pour la liberté économique avec un score total de 52.9 points. Le score de la Tunisie est de 1.3 points de moins que l’année dernière. Dans la région MENA, la Tunisie est suivie par l’Egypte, le Liban, l’Algérie et l’Iran. Au Maghreb, la Tunisie est devancée par le Maroc (97e).
Le classement de The Heritage Foundation souligne que « les principales mesures de réforme institutionnelle n’ont pas apporté d’avantages à l’économie. Le pays traverse une transition difficile et des réformes plus profondes telles que le renforcement du système judiciaire, une meilleure protection des droits de propriété et une éradication plus efficace de la corruption pour améliorer la gouvernance politique et économique sont indispensables ».
Les auteurs du rapport publié par ce Think Tank soulignent que « dans l’ensemble, l’État de droit est relativement bien respecté en Tunisie. Le score du pays en matière de droits de propriété est supérieur à la moyenne mondiale. Son score d’efficacité judiciaire est supérieur à la moyenne mondiale. Son score d’intégrité gouvernementale est supérieur à la moyenne mondiale ».
Au niveau de la pression fiscale, les auteurs de ce rapport mentionnent que les taux d’imposition les plus élevés pour les particuliers et les sociétés sont respectivement de 35 % et 15 %. Le fardeau fiscal équivaut à 34,3 % du PIB. Les moyennes, sur trois ans des dépenses publiques et du solde budgétaire, sont respectivement de 32,4 % et de –6,8 % du PIB. La dette publique équivaut à 81,8 % du PIB.
Et d’ajouter qu’au niveau du processus de création d’entreprise les procédures en matière de licences restent coûteuses. Le marché du travail ne parvient pas encore à générer une croissance dynamique de l’emploi.
En ce qui concerne l’ouverture du marché, les auteurs du rapport soulignent au final que malgré les efforts déployés pour attirer les investissements étrangers, la bureaucratie et l’incertitude politique découragent la croissance des investissements à long terme.