L’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC) a appelé les différents intervenants à multiplier les efforts pour consacrer la transparence des transactions et faire face à toutes les formes de spéculation sur le marché tunisien.
Ainsi, elle a recommandé, dans un communiqué, publié dimanche, d’activer le rôle du pouvoir judiciaire, à travers la mise en application des dispositions stipulant les peines de prison, prévues par les textes de loi relatifs à la lutte contre la spéculation.
Dans le même cadre, elle a invité les autorités régionales à jouer convenablement leur rôle dans la lutte contre la spéculation, via l’application de la sanction de fermeture de locaux commerciaux, et le contrôle des entrepôts illégaux.
L’OTIC a préconisé, également, de renforcer le contrôle des concessionnaires aux marchés de gros afin de lutter contre toutes les formes de manipulation de factures, et de fixer un prix maximum pour un certain nombre de produits, tels que les viandes blanches et rouges, ainsi que de fixer une marge bénéficiaire précise pour les produits de la mer au niveau du commerce de détail.
Elle a considéré indispensable, en outre, d’interdire l’importation de banane, au vu de son prix élevé, qui impacte négativement les prix du reste de fruits. Partant, elle a proposé de charger une société publique d’importer une quantité précise de cette matière (le banane), juste pour le mois de Ramadan, à condition qu’elle soit mis en vente sur le marché à un prix ne dépassant pas les 5 dinars pour le kilogramme.
L’Organisation a appelé, par ailleurs, à renoncer à la dernière augmentation des prix des conserves de tomates et d’harissa, et d’interdire le conditionnement des huiles subventionnées et des huiles végétales super par les mêmes unités industrielles.
Elle a invité, en outre, l’UTICA à jouer son rôle et à éviter de prendre les consommateurs et les petits producteurs en otages pour imposer les augmentations de prix.
D’après elle, la Banque centrale de Tunisie doit, de son côté, être impliquée dans les efforts déployés par l’Etat en vue de reconstituer les stocks stratégiques, et ce, en incitant les banques privées à financer les achats de céréales, des huiles et de carburants, sans l’application d’intérêts bancaires.
Il importe de rappeler que le président de la République, Kaïs Saïed, avait déclaré que seulement 5 % des marchandises parviennent au marché de gros, le reste se perd entre les mains des spéculateurs, et ce, lors d’une rencontre, le 14 février, au Palais de Carthage, avec la ministre du Commerce et du développement des exportations, Kalthoum Ben Rejeb.
Avec TAP