La Chine a fixé un objectif de croissance de 5 % pour 2023, selon le rapport sur le travail du gouvernement du Premier ministre Li Keqiang. L’annonce a été faite hier, à l’ouverture du Congrès national du peuple, dans le cadre de la réunion parlementaire annuelle des Deux Sessions. Le chiffre est inférieur aux attentes des marchés.
La Chine a également fixé un objectif de 3 % pour l’indice des prix à la consommation et un taux de chômage de 5,5 % pour les habitants des villes; avec la création d’environ 12 millions de nouveaux emplois urbains. Le rapport a indiqué qu’il faut mettre en œuvre une politique monétaire prudente et ciblée. Le rapport déficit/PIB devrait s’établir à 3 %.
Ainsi, huit priorités pour la politique économique ont été établies. La première est de stimuler la demande intérieure (consommation et investissement), suivies de l’amélioration du système industriel et du soutien aux entreprises non étatiques.
Parmi les autres priorités, figurent : l’intensification des efforts pour attirer et utiliser les investissements étrangers; la prévention et le désamorçage des risques financiers; la stabilisation de la production céréalière; une poursuite du développement écologique; et le développement des programmes sociaux. Le gouvernement va s’efforcer de développer l’économie numérique; mais aussi d’intensifier la surveillance régulière et de soutenir le développement de l’économie de plateforme.
En outre, en matière d’immobilier, le rapport de travail appelle à soutenir les citoyens dans l’achat de leur première maison. De même qu’à aider à résoudre les problèmes de logement des nouveaux résidents urbains et des jeunes. Un programme pour assurer une prévention et une atténuation efficaces des risques dans les entreprises immobilières de premier plan, les aider à améliorer les ratios dette/actifs et empêcher une expansion non réglementée sur le marché immobilier sont les axes de l’action gouvernementale.
Maintenant, le premier défi pour le pays est de trouver le moyen de stimuler la confiance du secteur privé, après un exercice 2022 décevant. C’est plus important que les politiques fiscales et monétaires. Qu’ils soient des superpuissances ou des émergents, tous les pays partagent les mêmes soucis. Ce qui diffère, c’est l’ordre de grandeurs.