L’IACE a lancé aujourd’hui à Tunis le rapport national Global entrepreneurship Monitor 2022 (GEM 2022).
La Tunisie a obtenu un score de 3,7 dans l’indice du Contexte entrepreneurial national (NECI). Et ce, bien au dessous d’un niveau suffisant (<5,0). Cela place la Tunisie au 47ème rang des 51 économies participantes à l’enquête lancée auprès des experts nationaux. Les résultats de l’études ont été présentés par l’economic Researcher à l’IACE Manara Toukabri et Hajer Karaa, responsable des études et recherches au sein de l’IACE
« Le jugement collectif des experts nationaux en Tunisie indique que la qualité de l’environnement entrepreneurial global était médiocre en 2022 », lit-on dans le rapport.
Notons que le rapport s’est appuyé sur une étude qui a inclus 2000 personnes autour de leur perception sur cinq axes en relation avec l’entrepreneuriat.
En effet, aucune des 13 blocs n’a été jugée suffisante. Dix des conditions cadres entrepreneuriales étaient « médiocres » selon le rapport.
La Tunisie avait huit conditions cadres classées dans les dix dernières parmi les économies étudiées par GEM 2022. Ses plus hauts rangs étant pour la politique gouvernementale (38e).
Suite à la présentation des résultats, la parole a été donnée à plusieurs intervenants dans le domaine entrepreneurial. Et ce afin qu’ils donnent leur commentaires et recommandations sur le rapport en question. D’ailleurs, le rapport n’était pas sans susciter l’intérêt de l’auditoire et des panélistes. Les débats a porté sur les manquements de la Tunisie sur le domaine de entrepreneuriat et la nécessité de mettre en place des réformes. Et ce pour améliorer le classement de la Tunisie dans le prochain index.
Pour rappel, les recommandations principales du rapport portent sur la nécessité de mettre en place plus de programme de soutien et d’accompagnement qui soient plus efficace et pointus à la fois. Toujours selon le rapport, un accompagnement efficace est de nature à favoriser la résilience de l’activité entrepreneuriale émergente.
Le rapport a, également, recommander, de faciliter l’accès au financement, notamment, pour les jeunes entrepreneurs ainsi que le mobilisation de plusieurs fonds pour réaliser cet objectif. Par ailleurs, les recommandations ont porté, également, sur le volet éducationnel. Les experts ont recommandé d’enseigner la culture entrepreneuriale dans toutes les étapes de l’enseignement de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. L’objectif étant d’inculquer aux apprenants la culture entrepreneuriale depuis le début du cursus de l’enseignement.
Prenant la parole, le CEO de Injaz Tunisie a affirmé lors de son intervention que l’Etat a mobilisée et dépensée des sommes très importantes d’argent pour les programmes d’accompagnement et d’initiation à la vie professionnelle mais le résultat n’était pas au rendez-vous. Dans ce sillage, il plaide pour repenser les programmes existant. Il dénonce, également, l’absence d’une stratégie dans le même sillage. Toujours dans le même contexte, il estime que le problème du chômage et de entrepreneuriat ne se limite pas uniquement aux chiffres.
Le représentant de l’APII dans le débat a souligné l’importance des pépinières d’entreprises dans la phase de post-création et d’accompagnement de l’entrepreneur. Revenant sur l’importance de nouer des liens entre les pépinières d’entreprises et les milieux universitaire, il affirme que plusieurs pépinières d’entreprises relevant de l’APII sont abritées par des institutions universitaires. D’ailleurs, l’APII a commencé la mise en place des pépinières d’entreprises depuis 2011. La directrice du cow-working space The dot a affirmé lors de son intervention que le gouvernement doit revoir sa stratégie quant à l’emploi et entrepreneuriat.
Le directrice générale de l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI) Ferihane Korbi Boussifara affirme lors de son intervention l’importance de faciliter l’accès au marché et le problème de l’existence des produits dans tous les gouvernorats.
La directrice générale du programme de entrepreneuriat au sein du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle souligne lors de son intervention la nécessité d’accorder un intérêt particulier à l’étape de post-création de l’entreprise car lors de cette étape les problèmes commence d’émerger.