« Portée par une génération qui innove et grâce notamment au projet « trait d’union » entre l’Afrique et l’Asie, la Tunisie est en passe de devenir l’un des pays pivots de la prochaine révolution agricole en Afrique ».
C’est ainsi que la Banque Africaine de développement (BAD) a qualifié l’évolution de l’utilisation de la technologie dans le secteur agricole en Tunisie.
Pour illustrer les avancées technologiques utilisées dans l’agriculture en Tunisie, la BAD a cité la success story tunisienne de l’ingénieure agronome tunisienne originaire de Gafsa, Wiem Taieb, spécialisée dans les techniques d’irrigation et de drainage.
Citée par la BAD, Wiem Taieb commence un nouveau projet sur l’utilisation des drones dans la gestion des systèmes d’irrigation à fort impact sur les cultures et la situation phytosanitaires des plantes et des verges.
Pour Wiem Taieb, une gestion intelligente des ressources à l’aide de drones est très utile pour la prise de décision, la gestion et le traitement de toute la chaîne de production.
Une quarantaine de pilotes de drones tunisiens formés
Notons que le gouvernement tunisien, en partenariat avec la Banque africaine de développement et le Fonds économique Corée-Afrique (KOAFEC), ont lancé, en 2018, un programme pilote d’utilisation de cette technologie dans l’agriculture.
Pour ce faire, une quarantaine de pilotes de drones tunisiens ont été formés grâce à un don d’un million de dollars américains du KOAFEC, parmi lesquels des agriculteurs, des étudiants et ou encore des chercheurs, à l’instar de Wiem Taieb. Elle est ainsi devenue l’une des premières femmes pilotes de drones en Tunisie. « Je suis très fière d’être parmi ces pionnières, admet-elle, avec un brin d’émotion dans la voix. Et j’espère bien apporter ma contribution au développement de l’agriculture de mon pays », rapporte la BAD.
Rappelons aussi qu’une expérience, première du genre en Afrique et dans le monde arabe, a été lancée à Bousalem, en partenariat avec Telnet. L’objectif étant de relier des exploitations agricoles pour détecter des données sur l’humidité, les maladies des plantes et la chaleur. Et ce, grâce à des capteurs installés sur les terres agricoles transmises ensuite au premier satellite tunisien One Challenge.
En Tunisie, la loi interdit encore l’utilisation des drones dans certaines activités et cela nécessite une autorisation préalable délivrée par les autorités compétentes.