L’année a démarré avec un effet négatif dominant l’environnement et les perspectives macroéconomiques mondiales. Sur le plan monétaire, le resserrement de la politique de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne devrait se poursuivre jusqu’au milieu de l’année, car l’inflation n’a toujours pas été réduite.
Sur le plan budgétaire, les mesures politiques sont de moins en moins favorables au niveau des principaux marchés avancés et ne constitueront donc pas un moteur essentiel de l’activité économique. Enfin, la politique chinoise du « zéro covid » a pesé sur l’activité économique au niveau national mais aussi au niveau mondial à la fin de l’année dernière, en raison de la reprise des fermetures d’usines à la suite de multiples épidémies de covid 19.
Malgré ces vents contraires, les données économiques publiées ont réservé de bonnes surprises au cours des derniers mois. L’indice des directeurs d’achat (PMI) est un indicateur basé sur une enquête qui fournit une évaluation de l’amélioration ou de la détérioration de l’activité économique. Un niveau d’indice de 50 sert de seuil pour distinguer les conditions commerciales contractionnistes (en dessous de 50) des conditions expansionnistes (au-dessus de 50). Les indicateurs composites PMI reflètent les conditions conjointes dans l’industrie manufacturière et les services..
Dans cet article, nous examinons les dernières données PMI pour chacune des principales économies : la zone euro, les États-Unis et la Chine.
Dans la zone euro, le Global Composite PMI a persisté sous le seuil des 50 points pendant six mois consécutifs au cours du second semestre de l’année dernière, mais il a finalement pris une tendance expansionniste en janvier, avec une nouvelle augmentation en février. L’économie s’est avérée plus résistante que prévu malgré les conditions défavorables causées par le conflit en Europe de l’Est et ses conséquences économiques. Mais les facteurs négatifs ont été compensés par des aides fiscales aux entreprises et aux ménages touchés par la crise de l’énergie, par le dynamisme de la réouverture des économies, par l’inversion de la flambée des prix du gaz et par un hiver relativement doux.
Aux États-Unis, l’économie était plus forte que prévu à la fin de l’année 2022, avec des marchés du travail sous tension et une abondance d’opportunités d’emploi, malgré un comportement dépensié de la part des consommateurs de leur économies les plus importantes. Bien que l’indice composite PMI ait enregistré sept mois consécutifs de contraction, il a dépassé la barre des 50 points en février. Cela confirme que l’économie américaine reste forte et qu’elle résiste mieux que prévu à un ralentissement brutal.
La Chine est sur la voie d’une reprise économique significative par rapport à l’année dernière. L’activité économique est restée faible en raison des blocages et des restrictions après la réapparition du Covid-19, du renforcement de la réglementation dans plusieurs secteurs et du retrait des politiques de relance. En conséquence, les indices PMI composites se retrouvent en contraction au cours des quatre derniers mois de l’année 2022. Les autorités ont réagi par un assouplissement monétaire et fiscal et un soutien aux projets immobiliers en cours pour compenser les effets de la contraction de l’investissement immobilier. Associées à la
réouverture de l’économie, ces mesures ont rehaussé le PMI en territoire expansionniste qui devraient continuer à se redresser en 2023. Dans l’ensemble, malgré le ralentissement attendu de l’économie mondiale cette année, les économies avancées ont fait preuve d’une plus grande résistance, tandis que l’activité économique en Chine devrait connaître un rebond important.
Source : QNB