Bloquer les notes du premier et du deuxième trimestres des élèves de l’enseignement secondaire est un signe avant-coureur de la situation dramatique de l’enseignement… Aujourd’hui, les élèves ou les parents se retrouvent impuissants face à la pression de la Fédération générale de l’enseignement secondaire. Que peut-on en déduire? Quelles sont les solutions possibles?
Nous avons contacté Ridha Zahrouni, président de l’Association tunisienne des parents et des élèves (ATUPE), qui a dressé un état des lieux de la situation en général.
Il fait savoir qu’en tant que parent, on fait face à un sentiment d’impuissance. Tout en ajoutant : « Ce qui se passe en ce moment porte atteinte à la dignité de l’élève. Car par le fait de l’exclure de son droit légitime à connaître ses notes, vous le prenez en otage de son avenir. »
D’ailleurs, s’il constate des cas similaires dans d’autres pays, « la situation ne dépasse même pas les quelques jours pour que tout rentre dans l’ordre. Ceci n’est pas le cas chez nous « , rétorque-t-il.
Avant d’ajouter : « Cela nous conduit entre autres à dire que nous avons l’impression de normaliser la médiocrité ».
Reconstruire l’école publique
Par ailleurs, le président de l’Association l’ATUPE souligne l’importance des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Et notamment sur la question fondamentale de : quelle école publique voulons-nous dans 20, 30 ans? « Or au lieu de débattre sur la manière de reconstruire l’école publique, via comment améliorer la qualité de l’enseignement, on se retrouve devant une prise en otage des notes. Ce qui est à la fois illogique et immoral. Ainsi, il faut comprendre que les droits de nos élèves sont au dessus de tout ».
Alors, reste à savoir quelles sont les solutions possibles? A cette interrogation, il répond : « Il n’y a pas trente-six façons de le dire, si ce n’est d’appliquer la loi. D’ailleurs, certaines parties ont été traduites devant la justice. Nous avons lancé un appel à suspendre la décision de rétention des notes, même si à mes yeux le mal est fait ».
En d’autres termes, il considère que « la première condition est de prendre conscience de la gravité de l’état de notre système éducatif. Mais aussi de relever que l’Etat doit avant tout jouer son rôle ».
Notons que nous avons essayé de contacter les membres de la Fédération de l’enseignement secondaire, sans pour autant obtenir un interlocuteur.
En somme, l’éducation est essentielle dans notre quotidien, car un peuple éclairé a besoin d’être instruit.