L’inflation en France en février s’est finalement établie à 6,3 %, selon les données de l’INSEE révisées hier; contre 6,2 % initialement estimé, en rythme annuel. Il s’agit du taux le plus élevé depuis mai 1985 et en hausse par rapport à 6 % en janvier.
Les principales pressions à la hausse provenaient des prix alimentaires (14,8 % contre 13,3 %). Principalement des légumes frais et des fruits frais. Les coûts énergétiques ont légèrement diminué (à 14,1 % contre 16,3 %), précise l’INSEE. Tandis que l’indice structurel a augmenté quant à lui à 6,1 %, contre 5,6 % en janvier.
Sur une base mensuelle, l’inflation a augmenté de 1 %, en hausse de 0,4 % en janvier par rapport à décembre.
L’inflation annuelle harmonisée a également atteint 7,3 %, le taux le plus élevé depuis le début des relevés en 1991.
La croissance du PIB devrait être très limitée au 1er semestre 2023
Par rapport à son point de février, l’IISEE a revu à la baisse le taux de croissance au 1er trimestre 2023, à +0,1 % sur trois mois, contre +0,2 %. La prévision pour le 2ème trimestre est maintenue à +0,2 %. L’acquis de croissance pour 2023 atteint selon ces prévisions 0,6 %.
L’activité en France devrait en effet pâtir de la faiblesse de la consommation des ménages et du recul de leurs investissements dans l’immobilier. En revanche, l’investissement des entreprises devrait augmenter.
Emploi stable au premier semestre 2023
La bonne tenue du marché du travail dans un contexte de faible croissance et de forte inflation ne cesse de surprendre les observateurs. Pourtant, cette tendance devrait se poursuivre encore ces prochains mois.
Les prévisions de l’INSEE suggèrent un atterrissage en douceur des créations d’emplois au premier semestre 2023. Les créations nettes d’emplois salariés devraient atteindre 14 000 postes au 2ème trimestre.
Dans ces conditions, le taux de chômage en France devrait être stable à 7,2 % sur l’ensemble du semestre. Dans sa note de décembre, l’INSEE tablait sur 7,3 % de chômage aux premier et deuxième trimestres 2023.