Le ministre de l’Energie de l’Algérie a mis en garde hier contre l’effondrement des efforts déployés par l’alliance « OPEP + » depuis plus de six ans, dans le sillage des pourparlers sur les lois visant à plafonner les prix du pétrole.
L’Algérie a mis en garde, mercredi, contre « des mesures unilatérales et une législation » qui pourraient déstabiliser le marché mondial du pétrole. Et ce, après la reprise des discussions sur des mesures et des lois visant à plafonner les prix du pétrole.
De plus, le ministre algérien de l’Energie Mohamed Arkab confirme dans un communiqué que « les efforts déployés par l’alliance OPEP+ depuis plus de six ans pourraient s’effondrer si des mesures unilatérales visant à fausser les mécanismes du marché étaient adoptées ».
Il ajoute que ces mesures proposées « conduiront à un manque d’investissement dans l’industrie pétrolière, créeront des perturbations majeures dans les flux d’approvisionnement et les conditions d’une instabilité permanente sur le marché pétrolier ».
Algérie : l’OPEP+ fait preuve de sagesse
Selon le ministre algérien, « l’OPEP+ a fait preuve d’une sagesse et d’une prévoyance exceptionnelles, en prenant la décision de réduire sa production totale de deux millions de barils par jour, à l’unanimité et en toute transparence, jusqu’à fin 2023, afin d’assurer la stabilité et l’équilibre du marché mondial du pétrole. »
La semaine dernière, les sénateurs américains ont déclaré qu’ils avaient réintroduit la loi contre la stabilisation des prix du pétrole par l’Organisation des pays exportateurs (OPEP).
En outre, mardi, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salman, a déclaré que si un plafond de prix est imposé sur les exportations de pétrole saoudien, « nous ne vendrons de pétrole à aucun pays qui l’impose à nos approvisionnements ».
Depuis la fin des années 90 du siècle dernier, le Congrès américain a rédigé un projet de loi appelé « NOPEC » en référence au refus de contrôler l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole « OPEP » dans la politique de production de ses membres.
Enfin, en décembre dernier, l’Algérie a exprimé son rejet explicite des mesures de l’Union européenne, qu’elle a qualifiées d' »unilatérales », visant à imposer un plafond sur les prix du gaz.