Sigma Conseil a réalisé un nouveau sondage pour le mois de mars sur le patrimoine tunisien entre miroir de notre culture et opportunités économiques. Et ce à l’occasion de la journée nationale de l’habit traditionnel.
Le sondage de Sigma Conseil a voulu mettre en avant les richesses de notre patrimoine culturel, lors de la 64e édition des rencontres de Tunis co-organisée par Sigma et KAS.
Il est à noter que l’enquête a été réalisée le 10-03-2023 au 12-03-2023 auprès d’un échantillon de 1000 Tunisiens de plus de 18 ans.
Selon le sondage, 83% des Tunisiens estiment que le patrimoine contribue à renforcer le sentiment d’appartenance. Et parallèlement 75% des répondants estiment que le patrimoine peut contribuer à la croissance économique du pays.
Par ailleurs, le sondage a mis l’accent sur l’importance de préserver le patrimoine tunisien. En tout, 63% des Tunisiens estiment que c’est aux citoyens et à la société civile que revient la responsabilité de la protection du patrimoine tunisien. Alors que pour 55% des sondés estime que la responsabilité incombe à l’Etat. En revanche, 33% des citoyens voient que c’est au ministère des affaires culturelles de le faire.
Entre temps, le Partenariat public-privé pourrait être une solution dans la gestion du patrimoine. De ce fait, 83% des Tunisiens estiment qu’il serait intéressant de voir un tel PPP de voir le jour.
Partant du constat général, la Tunisie regorge, de par son histoire et sa position géographique, de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun national et universel.
Aujourd’hui, cette richesse patrimoniale devrait oeuvrer à valoriser, à capitaliser, à enrichir et à transformer en instrument pour l’appropriation d’une culture nationale commune et ce sur le plan émotionnel.
Mais au plan fonctionnel ce patrimoine peut générer une activité économique rentable pour beaucoup d’acteurs, dont l’Etat, les opérateurs touristiques, les artisans, les gens de culture, et l’écosystème de la préservation et protection du patrimoine.
L’enjeu pour un pays comme la Tunisie est d’identifier, entretenir, valoriser et créer un modèle économique durable pour protéger et promouvoir ce legs précieux et dense.
Le débat a été enrichi par des interventions des participants ayant porté sur le rôle de l’INP de sauvegarde mais aussi le rôle des l’ARP pour légiférer. Il en va de même du rôle de la société civile pour mieux valoriser le savoir-faire local et artisanal. Ce qui conduira à une montée en gamme au niveau de la création artisanale, et d‘amener les métiers à des firmes d’accréditations et standards à même de les rendre performants et exportateurs…