La légère baisse de l’indice des prix à la consommation mais aussi la montée des pressions inflationnistes sous-jacentes à des niveaux historiquement élevés, a confirmé hier la direction générale de la Commission européenne chargée de l’information statistique ‘Eurostat’ pour février dans la zone euro.
En particulier, la lecture finale de l’office statistique européen a confirmé les données préliminaires qui avaient montré que l’indice des prix à la consommation (IPC) dans la zone euro avait légèrement ralenti à 8,5 % en glissement annuel en février, contre 8,6 % en janvier.
Dans l’ensemble, les coûts de l’énergie ont fortement diminué par rapport à l’année précédente, mais tout gain a été contrebalancé par des hausses de prix dans presque tous les autres secteurs.
L’accélération de l’inflation dite structurelle ou de base, qui exclut la volatilité des prix de secteurs tels que l’énergie et l’alimentation, est toutefois préoccupante et est donc considérée comme une mesure plus indicative des tendances futures.
Eurostat a confirmé dans la lecture finale que l’inflation structurelle avait atteint un niveau record dans la zone euro à 5,6 % contre 5,3 % précédemment.
Ce qui, comme le note les analystes, devrait inquiéter les responsables de la BCE, car la croissance sous-jacente des prix, qui est largement alimentée par la croissance des salaires, a tendance à faire monter l’inflation globale, la rendant encore plus difficile à contenir.
Il est à noter que la BCE a omis l’évaluation habituelle du risque d’inflation dans sa déclaration d’hier, suite à sa nouvelle hausse de taux d’intérêt de 0,5 %, mais certains responsables de la BCE ont déjà déclaré que les risques restent à la hausse en raison de l’inflation structurelle.
Notons également que la composante ‘services’ de l’inflation globale a doublé son rythme en un an, fait inquiétant car c’est le secteur le plus sensible à la croissance des salaires.