Par neuf voix seulement, l’Assemblée nationale a sauvé le gouvernement d’Elisabeth Borne et la réforme très contestée qui relève l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans. De Paris à Lille, des manifestations spontanées ont eu lieu dans le pays après l’approbation et la police a du user de gaz lacrymogènes pour disperser les marches.
La réforme des retraites en France « est considérée comme adoptée », et fait donc loi. C’est ce qu’a déclaré le président de l’Assemblée nationale, après le rejet également de la deuxième motion de censure, celle présentée par le RN de Marie Le Pen, qui a recueilli 94 voix. Cependant, la première motion de censure contre le gouvernement français d’Elisabeth Borne n’échoua que par 9 voix en deçà de la majorité absolue requise pour être adoptée. Les députés se prononcèrent sur le texte du parti Liot qui recueillit 278 voix. Les motions de censure avaient été appelées à la suite de protestations contre la réforme qui relève l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.
Après le rejet des motions de censure au Parlement et l’adoption de la réforme des retraites, la première ministre française Elisabeth Borne s’est dite déterminée à poursuivre les transformations nécessaires « .
Le président français Emmanuel Macron aura une série de réunions à l’Elysée, qui culminera avec celle avec les chefs de groupe de la Chambre et du Sénat de la majorité.
« Le chef de l’Etat débutera sa journée par une rencontre avec le Premier ministre Borne, avec la présidente de l’Assemblée nationale Yael Braun-Pivet et avec les ministres concernés par la réforme des retraites », rapporte Le Figaro.
Manifestations et tension dans la rue
Après le rejet des motions de censure hier soir, la contestation a explosé dans le pays, avec les premières émeutes et tensions à Paris. Selon des médias français, des poubelles ont été incendiées place Vauban. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
142 personnes ont été interpellées dans la ville selon des sources policières citées par les médias français, selon lesquelles les derniers manifestants étaient toujours place de la Bastille tard le soir. Environ deux mille agents ont été déployés dans la ville.
Une manifestation spontanée a également commencé dans la ville de Strasbourg, sur la place Kléber. Et ce après le vote à l’Assemblée nationale. Des manifestations spontanées étaient également signalées à Lyon, Toulouse et Lille. Des grenades lacrymogènes ont été utilisées par la police pour disperser la foule.