Ahmed Driss, président du Centre des études méditerranéennes et internationales de Tunis, a dressé un état des lieux du paysage politique. Et ce, depuis l’inauguration du nouveau parlement, lors de son passage sur les ondes de Shems FM, ce mercredi 22 mars 2023.
Un des premiers éléments évoqués concerne les partis politiques: sont-ils en voie de disparition? A cette interrogation, Ahmed Driss s’est basé sur l’histoire des partis politiques dans l’absolu. Car il estime que le b.a.-ba de la vie du parti ne se limite pas à sa raison d’être, mais le but suprême de son existence est de gouverner un jour ou l’autre.
Evoquant le cas de la Tunisie, il part du constat que certains partis politiques se sont évaporés au fil des années tandis que d’autres persistent et signent. Tout en ajoutant : « Les partis politiques ne se basent plus sur l’idéologie. C’est dans l’ordre des choses. Et le pouvoir exécutif a exclu ces partis en les empêchant de participer aux élections législatives via des textes de loi « sur mesure ».
Cependant, il met l’accent sur l’importance de préserver les principes de la démocratie qui ne doit en aucun cas se baser sur l’exclusion. Ce qui n’est pas le cas en Tunisie.
Il ajoute: « Pour garantir les principes de la démocratie, il faut éviter l’exclusion ».
Autre élément important: quel rôle ce parlement devra-t-il jouer? Ahmed Driss a souligné qu’il ne fera que suivre les instructions du président de la République. D’ailleurs, le chef de l’Etat n’a plus besoin d’appliquer les décrets, car c’est lui qui présente les projets de loi et le parlement est chargé de les ratifier ».