Depuis l’annonce des ministres des Affaires étrangères de l’UE redoutant la perspective d’une nouvelle crise migratoire en cas de faillite de l’économie tunisienne, il y a de quoi se poser la question: où va-t-on? Alors qu’il fut un temps, la Tunisie était observée en tant que pays émergent.
Elyes Kasri, analyste politique, estime via son post qu’ « il y a une vingtaine d’années, la Tunisie était considérée comme un pays émergent et certains parlaient, probablement avec un excès d’enthousiasme, de miracle tunisien ».
Selon lui, plus de douze ans après les slogans de « liberté », de « dignité » et d’innovations révolutionnaires, la Tunisie vit au jour le jour et très bientôt au goutte à goutte.
De ce fait, il précise: « A force de transe révolutionnaire et de délire contestataire même de son histoire et de son identité, la Tunisie est devenue un sujet de préoccupation à l’échelle internationale. A force de parler de scénarios envisageables en Tunisie, certaines parties étrangères vont jusqu’à déclarer publiquement craindre le pire et ne sont pas loin de considérer que le peuple tunisien ne peut persister à s’enfoncer dans sa trajectoire autodestructrice et compromettre la stabilité de son voisinage ».
Pire qu’un Etat failli, la Tunisie semble en voie d’être considérée comme une menace à la sécurité et la stabilité régionales.