La croissance économique de l’Afrique se redresse à 4,1% en raison de la chute de l’inflation à 12%, a déclaré le secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro.
Lors de la 55e Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM2023), organisée par la CEA qui s’est achevée mardi, Pedro a mis en garde contre la nécessité de taux à deux chiffres pour réaliser des progrès et une croissance durable.
Cette valeur souhaitée, a-t-il expliqué, permettra également l’organisation d’entreprises régulées et un climat d’innovation, mais en même temps, elle nécessitera une attention méticuleuse pour s’assurer qu’il existe une base macroéconomique solide permettant une transformation structurelle.
Il a appelé à réformer l’architecture financière mondiale pour débloquer le financement à long terme, les emplois verts, les politiques favorables aux pauvres, le mécanisme de taxe carbone et les flux financiers illicites.
« L’Afrique doit risquer d’investir sur le continent afin que les investisseurs nationaux et étrangers soutiennent les immenses efforts nécessaires pour développer un portefeuille crédible de projets bancables avec un espace budgétaire limité », a-t-il souligné.
Réduire les inégalités et les vulnérabilités sur le continent
Pedro a expliqué que chaque dollar dépensé devrait générer un maximum d’impacts socio-économiques et de co-bénéfices qui vont au-delà du produit intérieur brut et des méthodes de maximisation des profits, et personne ne devrait être laissé pour compte.
« L’Afrique doit promouvoir la reprise et la transformation pour réduire les inégalités et les vulnérabilités sur le continent », a-t-il déclaré.
La capitale éthiopienne a accueilli la CoM2023 à partir du 15 mars sous le slogan « Promouvoir la relance et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités ».
Selon la CEA, la réunion a également réuni des représentants des États membres, des entités du système des Nations Unies, des institutions financières panafricaines, des institutions universitaires et de recherche africaines, des partenaires au développement et des organisations intergouvernementales.
L’objectif de cette session était d’évaluer les facteurs qui rendent la population africaine continuellement vulnérable à ces fléaux.
Les efforts de relance doivent être favorables aux pauvres et inclusifs, en vue de promouvoir un nouveau contrat social qui offre des chances égales pour tous, a ajouté la source.