Depuis la mise en application du processus du 25 juillet 2021 par le Président de la République, les déclarations et les mises au point faites, tour à tour par les diverses instances de l’Union Européenne et les différents départements aux États-Unis d’Amérique (Congrès, département d’État, département fédéral), se sont multipliées.
Mais en l’espace des quelques derniers jours, les « expressions d’inquiétude » et autres mises en demeure se sont multipliées à un rythme accéléré.
Plus encore, on assiste, ces derniers temps, à des visites de hauts responsables européens et américains pour examiner la situation de plus près sur le terrain. Et ce, par des rencontres « serrées » avec les différents acteurs du paysage politique national. A savoir des membres du gouvernement, ainsi que des responsables dans les organisations non gouvernementales et les associations de la société civile.
Silence curieux des autorités officielles
L’accélération de ces visites, dites d’évaluation, coïncide avec un ton de plus en plus alarmant de la part de l’Europe et des USA. Lesquels sont allés jusqu’à évoquer, systématiquement depuis quelques jours, un risque d’effondrement de l’État tunisien. Ni plus, ni moins!…
Cette escalade dans le ton des responsables européens et américains, coïncide, d’un autre côté, avec un silence curieux de la part du pouvoir en Tunisie. Sachant que, désormais, les « hôtes occidentaux » sont reçus par le nombre le plus réduit d’officiels tunisiens.
A titre d’exemple, la sous-secrétaire d’État américain pour les Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, s’est rendue en Tunisie. Elle y a séjourné quatre jours durant (du 20 au 23 mars 2023); mais elle a eu très peu d’entretiens ou presque avec les responsables tunisiens?
La sous-secrétaire d’État américaine a dû préciser que lors de sa visite, à l’automne dernier en Tunisie, elle a effectué de nombreuses rencontres avec le président de la République notamment et d’autres hauts responsables tunisiens. Alors que durant cette dernière visite elle n’a pu s’entretenir qu’avec le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar!…
L’Union européenne, plus sévère que jamais !
Auparavant, Josep Borrell, Haut représentant européen pour les Affaires extérieures et la Politique de sécurité, n’a pas été tendre avec notre pays en précisant que l’Union européenne « suit de près avec préoccupation les développements récents en Tunisie, un voisin très proche auquel nous lie un partenariat profond et stratégique… »
Et après une autre visite d’une délégation européenne, le 21 mars 2023, conduite par Gert Jan Koopman, directeur général pour le Voisinage et les Négociations d’Élargissement, Johannes Luchner, directeur général adjoint chargé des migrations et Luigi Soreca, envoyé spécial pour les aspects extérieurs des migrations, on s’attend à une visite de plus en provenance de l’UE; sans qu’elle ne soit annoncée officiellement.
Il faut dire que, côté tunisien, on évite tout tapage autour de ces « arrivées » depuis la montée de la tension entre les deux parties. Surtout que les autorités officielles tunisiennes rejettent, catégoriquement et à juste titre, toute ingérence dans leurs affaires intérieures. Alors que les Européens assurent, de plus en plus, « redouter l’effondrement du pays… »
Il faut dire que tous les pays amis de la Tunisie, dont tout dernièrement la France, réitèrent leur volonté, voire leur détermination, à aider la Tunisie. Cependant, ils posent tous aussi la condition de mener à bon port les réformes économiques et sociales « nécessaires telles qu’exigées par le Fonds monétaire international (FMI)… »
Le citoyen attend qu’on lui dise toute la vérité…
Or, comme à l’accoutumée, le pouvoir en place oppose à toutes ces préoccupations un mutisme incompréhensible. Même de la part du citoyen lambda qui préfère, tout de même, qu’on lui dise la vérité sur l’état des lieux sur le plan financier et les perspectives d’avenir. Le tout sous forme d’un rapport officiel et chiffré.
Pourtant, quand il veut communiquer, le pouvoir n’hésite pas à le faire. Comme cela été le cas pour la fixation des prix des bananes et des pommes. Comme si les consommateurs n’avaient d’autres besoins que ces deux produits!
On communique, aussi sans discontinuer, sur les saisies de marchandises sans avoir une idée sur leur impact réel sur les bourses des citoyens.
Parlons-en justement de ces aspects! En attendant des décisions efficaces contre le phénomène de la spéculation et non pas de simples menaces, le Président de la République semble compter sur l’argent à récupérer par la Commission nationale de la conciliation pénale, chargée du recouvrement de l’argent spolié, estimé et fixé – encore et toujours par le Président Kaïs Saïed – à 13,5 milliards de dinars. Tout en destinant une partie aux sociétés communautaires, selon ses propres dires.
Polémique enflée autour du feuilleton « Fellouja »
En tout état de cause, et aussi surprenant que cela puisse paraître en ces moments graves et déterminants pour l’avenir de la Tunisie, les autorités officielles semblent avoir des priorités étranges. Puisque, selon le ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, la Cheffe du Gouvernement, Najla Bouden, est accaparée par l’examen de sa proposition concernant l’affaire du feuilleton « Fellouja », diffusé sur la chaîne d’Al Hiwar.
Qu’à cela ne tienne! Au moment où la HAICA a indiqué qu’elle ne pouvait procéder à la censure du feuilleton, le même ministre de l’Éducation persiste dans sa décision. Même s’il estime qu’elle revient, en dernier ressort, au seul Président de la République, Kaïs Saïed!…
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