La finalisation de l’Accord de facilité élargie entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) était une des recommandations d’un débat organisé par le Forum Ibn Khaldoun pour le développement sur la conjoncture économique de la Tunisie et les enjeux pour 2023.
Parmi les enjeux de 2023, les difficultés de mobilisation des ressources extérieures de financement et une dette non soutenable. Ainsi, 14859 MD de crédits extérieurs sont prévus dans la loi de finances de 2023 (contre 12652 MD dans celle de 2022). Lesquels sont difficiles à obtenir sans la finalisation de l’accord de facilité élargie avec le FMI. Et ce, d’autant que Moody’s a dégradé de B3 à Caa1 la note souveraine de la Tunisie. Avec une perspective maintenue négative, reflétant un affaiblissement de la gouvernance. Le service de la dette extérieure a, quant à lui, augmenté. Il est estimé à 8949 MD pour 2023, contre 6048 MD en 2022.
Par ailleurs, les participants au débat notent que le dialogue avec les acteurs fait encore défaut. Citant que la négociation avec le FMI bute sur la nécessaire diminution de la masse salariale exigée par ce dernier. Alors qu’elle est contraire à l’augmentation des salaires revendiquée par l’UGTT.
Afin de relever les défis des principaux enjeux, en termes d’inflation, d’approvisionnement du marché et de financement extérieur, la Tunisie gagnerait aussi, selon les recommandations, à intégrer, avec la souplesse nécessaire, le secteur informel dans le système de développement. De même qu’à stimuler l’épargne nationale, au service de l’investissement privé et de la croissance. Ainsi qu’à améliorer le climat général de l’investissement au service des petites et moyennes entreprises.
Enfin, ce débat a souligné la nécessité d’opter pour une approche sectorielle. Et ce, afin de relancer rapidement la croissance à partir de 2023. Et ce, en identifiant les niches d’opportunités qui se présentent. Il s’agit également d’améliorer la productivité de l’économie permettant les ajustements de salaire qui s’imposent pour préserver la paix sociale.