La cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné jeudi l’Italie à indemniser quatre migrants tunisiens, en versant à chacun la somme de 8500 euros et 4 mille euros (frais d’avocats) après avoir été saisie en 2018 d’une affaire de « traitements inhumains » infligés aux migrants dans les centres d’accueil hébergement de Lampedusa, « d’atteinte à la liberté et à la sécurité » et « d’expulsion collective ».
Ce jugement de première instance de la CEDH, qui peut faire l’objet d’un recours en appel, s’est basé sur la violation de la convention européenne des droits de l’homme (art 3-4-5), selon un communiqué publié par le forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
Cette affaire remonte à l’année 2017, qui a été marquée par un flux migratoire vers l’Italie, suivie de la rétention d’un grand nombre de migrants dans les centres d’accueil de Lampedusa pour une période de 10 jours. Ces migrants soutiennent avoir subi des violences morales et privés de leur droit élémentaires, qui sont garantis par les conventions internationales tels que le droit à la mobilité.
Cette affaire a été déposée avec le soutien de la FTDES et l’association des études juridiques sur la migration en Italie, sur les conditions d’accueil des migrants à Lampedusa après avoir collecté des témoignages de migrants expulsés (10 personnes) repartis sur les gouvernorats de Gafsa et Sfax.
Selon le FTDES, ce jugement est considéré comme une victoire pour les migrants expulsés et une reconnaissance explicite des traitements inhumains subis par les migrants irréguliers dans les centres d’accueil de Lampedusa