Il a fallu tirer la sonnette d’alarme pour que tout le monde soit prévenu du stress hydrique. Ainsi la Société nationale de distribution et exploitation des eaux (SONEDE) a fait savoir via son communiqué sur la page officielle FB, la mise en place un système de quotas pour la coupure d’eau, selon les ressources hydrauliques disponibles. Et ce à partir de 21h jusqu’à 4h selon les régions
La SONEDE a également souligné que cette période évoluera selon la demande et selon des conditions climatiques, notamment les températures.
Cette annonce intervient après les décisions du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche datée du 29 mars 2023, d’interdire provisoirement certains usages de l’eau.
Notons que la Tunisie a déjà exploité 99,5% de ses ressources en eau renouvelable (Rapport de l’Observatoire du Sahara et du Sahel 2010). Ensuite, le constat est aggravé par l’exploitation intensive des ressources souterraines qui fournissent environ 80% des besoins en eau destinée à l’agriculture.
Quant au stock des barrages, le nombre a régressé, à la mi-mars 2023, atteignant 37 barrages.
En somme, chaque année, avec moins de 500 m3 par habitant, la Tunisie vit depuis plus de vingt ans sous stress hydrique. De ce fait, le pays doit faire face aux nouveaux défis liés aux changements climatiques et à l’accroissement des besoins dictés par le développement socio-économique.