« Il aurait été préférable que le gouvernement tunisien négocie avec le Fonds monétaire internationale (FMI) le report de l’application de la levée de la subvention au lieu de la déclaration présidentielle contre cette mesure ». C’est ce que soutient le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, lors de son intervention aujourd’hui 7 avril sur les ondes radiophoniques de Mosaïque FM.
Lors de son intervention Ridha Chkoundali affirme que le président de la République a bel et bien raison en ce qui concerne les répercussions sociales de la levée de subvention. Cependant, il indique qu’il fallait bien adresser le message sous une autre forme. Pour lui, la forme du message fait défaut. L’intervenant affirme que le gouvernement doit convaincre le FMI que la situation socio-économique actuelle ne permet ,en aucun cas, d’appliquer immédiatement la levée de la subvention.
Dans le même sillage, il rappelle que la conjoncture actuelle se caractérise par la dégradation du pouvoir d’achat d’une part et de l’inflation d’une autre part. Sur un autre volet, il estime que la baisse des prix du pétrole au niveau mondiale sous la barre des 75 est une opportunité que le gouvernement doit saisir notamment dans la conjoncture actuelle. Selon son analyse, cette baisse pourrait soulagé la trésorerie de l’Etat.
Pour rappel, le président de la République, à l’occasion du 23ème anniversaire du décès de Habib Bourguiba a mis en garde contre les répercussion sociale de cette mesure. Il a proclamé haut et fort son refus de cautionner un éventuel accord avec le FMI.