Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’approuver un troisième financement de 450 millions de dollars pour la politique de développement au Maroc afin de faire progresser l’inclusion financière et numérique, en plus des deux financements précédents.
La chaîne de financement de projets a soutenu le gouvernement marocain dans la mise en œuvre de réformes visant à faire progresser l’inclusion financière, l’entrepreneuriat numérique et l’accès aux infrastructures et services numériques pour les particuliers et les institutions.
Cette série de financements a eu un impact en permettant au Maroc de repousser considérablement les frontières de l’inclusion financière et numérique, puisque 44% des Marocains possèdent aujourd’hui des comptes bancaires, contre 29% en 2017, et 30% utilisent les paiements numériques, contre 17% en 2017, selon l’enquête indicielle de l’inclusion financière mondiale.
L’infrastructure de paiement numérique s’est développée, avec 31% des zones rurales désormais couvertes par des réseaux de paiement mobile et 19 fournisseurs de services de paiement mobile en activité.
La valeur des paiements numériques a également considérablement augmenté, atteignant deux milliards de dirhams marocains (environ 195 millions de dollars) en 2021, jetant les bases d’une réforme des programmes de protection sociale par le biais de transferts monétaires numériques.
Encourager l’inclusion tirée par le secteur privé
Cette série a permis le développement de la micro-assurance et du registre des garanties en nature et des garanties pour soutenir le microcrédit aux petites et moyennes entreprises. Les différentes mesures ont directement soutenu la capacité des femmes marocaines à accéder au financement et à l’autonomisation économique. Par exemple, la participation des femmes dans les conseils d’administration des sociétés cotées est passée de 14,9% en 2019 à environ 20% fin 2022.
Jesko Henschel, directeur régional du département Maghreb et Malte de la Banque mondiale, a déclaré : « Ce troisième financement est conforme aux recommandations contenues dans le nouveau modèle de développement, qui souligne la nécessité de faire un saut quantique pour encourager l’inclusion tirée par le secteur privé pour améliorer le niveau des services publics et réduire les inégalités sociales.
Le gouvernement marocain a commencé à mettre en œuvre ces recommandations en numérisant les programmes de protection sociale, en soutenant le financement par la prise de participations et des instruments non bancaires pour les entreprises innovantes, et en numérisant les services publics afin d’améliorer la capacité des PME à accéder aux marchés publics.
Ce troisième financement soutient les réformes initiées par le Maroc pour favoriser l’inclusion financière en élargissant l’accès à une variété de services financiers pour la population rurale, les femmes et les jeunes, et l’entrepreneuriat numérique en diversifiant les instruments financiers à la disposition des start-up.
Il convient de noter que le Groupe de la Banque mondiale considère l’inclusion financière et numérique comme des catalyseurs clés pour réduire l’extrême pauvreté et stimuler la prospérité partagée.