En Allemagne, le ministre des Finances, Christian Lindner, a souligné dans une interview qu’il a accordée hier samedi au journal Rheinische Post que des mesures d’austérité sont inévitables pour combler les énormes lacunes du budget.
En Allemagne, le chef des Libéraux démocrates (FDP) a déclaré que le gouvernement fédéral doit être prêt pour les réductions de dépenses et autres décisions désagréables. « Chaque allocation de fonds doit être discutée et justifiée », a ajouté M. Lindner. La coalition gouvernementale tripartite (SPD, Verts, FDP) a retardé l’élaboration du budget 2024 en raison de conflits internes. Notons que le projet de budget doit être approuvé par le cabinet avant le 21 juin et voté par le parlement fédéral en décembre.
Décrivant l’ampleur du problème, M. Lindner a déclaré : « Dans les conditions actuelles, nous aurons un déficit de 14 à 18 milliards d’euros l’année prochaine, avec des revenus d’environ 424 milliards. Pour combler ce trou dans le budget, des sacrifices devront être faits. »
Le ministre allemand des Finances a aussi noté que l’impact des augmentations potentielles des salaires du secteur public doit être pris en compte. Et ce, dans le contexte des grèves des fonctionnaires à travers le pays.
Il a critiqué les précédents gouvernements dirigés par les conservateurs pour avoir approuvé « des prestations sociales et des subventions qui n’étaient pas financées de manière durable ces dernières années. Des taux d’intérêt anormalement bas masquaient ce fait « , a-t-il soutenu.
Le représentant de K.O. des sociaux-démocrates (SPD) sur les questions budgétaires, Dennis Rode, a déclaré à l’agence de presse allemande (dpa) que « la décision finale sur l’argent dépensé en Allemagne appartient au Bundestag (le parlement allemand) et non au ministre des Finances », exprimant ainsi la conviction que nombre de désaccords existent sur la politique budgétaire.