L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a publié ce week-end un rapport. Il montre que l’indice international de référence des prix des produits alimentaires a chuté pour le 12ème mois consécutif en mars. Et ce, sous l’effet de facteurs tels qu’une offre abondante, une faible demande d’importations et l’extension de la « mer Noire Grain Initiative« . Il est inférieur de 20,5 % à son pic historique de juillet.
Le rapport souligne que l’indice des prix des céréales de la FAO a chuté de 5,6 % d’un mois à l’autre. Ainsi, ce mois ci, les prix internationaux du blé ont chuté de 7,1 %, en raison d’une récolte de blé exceptionnelle en Australie, de meilleures conditions de récolte dans l’UE, d’approvisionnements abondants de Russie et de la poursuite des exportations depuis les ports ukrainiens de la Mer Noire.
En effet, les prix mondiaux du maïs ont chuté de 4,6 %, en partie en raison d’une récolte record attendue au Brésil. Tandis que les principaux exportateurs tels que l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande sont en train de récolter ou sont sur le point d’entrer dans la saison des récoltes. Ce qui a fait baisser les prix du riz de 3,2 %.
De son côté, l’indice des prix des huiles végétales a baissé en moyenne de 3,0 % en glissement mensuel et de 47,7 % en glissement annuel. Et ce, en raison d’une offre mondiale abondante et d’une demande mondiale d’importation atone. Lesquelles ont fait baisser les cotations de l’huile de soja, de l’huile de colza et de l’huile de tournesol.
« Les prix mondiaux ont baissé, mais ils restent élevés. Et les prix sur les marchés intérieurs ont continué d’augmenter. Ce qui pose de nouveaux défis à la sécurité alimentaire. La monnaie s’est dévaluée par rapport au dollar ou à l’euro, le poids de la dette a augmenté et la situation s’est à nouveau détériorée ». C’est ce que déclare pour sa part Maximo Torrero, économiste en chef de la FAO.
L’offre et la demande de céréales sont généralement positives
La FAO a également publié le dernier « Grain Supply and Demand Brief ». Il concerne les prévisions de production mondiale de blé en 2023 à 786 millions de tonnes. Soit 1,3 % de moins qu’en 2022, la deuxième année de production la plus élevée jamais enregistrée. Les semis en Asie devraient atteindre des niveaux record; tandis que la sécheresse affectera les semis en Afrique du Nord et en Europe du Sud.
Dans l’hémisphère sud, la forte demande d’exportation devrait soutenir une superficie et une production record de maïs au Brésil. Les perspectives de rendements en Afrique du Sud sont également favorables. 2023 étant susceptible d’établir le deuxième rendement le plus élevé jamais enregistré par le pays. En revanche, les conditions sèches prolongées en Argentine n’ont pas été propices à la croissance de la récolte de maïs.
La FAO s’attend donc à ce que les stocks céréaliers mondiaux à la fin de la saison 2022/2023 chutent de 0,3 %. Et ce, par rapport à leur niveau d’ouverture à 850 millions de tonnes. En conséquence, le ratio des stocks céréaliers mondiaux à la consommation pourrait tomber à 29,7 % contre 30,7 % en 2021/22; bien que le niveau global reste approprié.
Enfin, notons que l’indice FAO des prix alimentaires est une mesure des variations mensuelles des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires.