Aujourd’hui, les journalistes dénoncent les agissements du président du Parlement (ARP), Ibrahim Bouderbala. Celui-ci a empêché aux médias privés, étrangers et associatifs de couvrir la séance plénière d’aujourd’hui.
Ce qui se passe aujourd’hui est un signe avant-coureur et du jamais vu dans le monde des médias en Tunisie. A savoir, l’interdiction faite aux journalistes de travailler librement. Abderraouf Bali, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a souligné en marge de son allocution devant le siège de l’ARP que “nous avons un Parlement Fb, toutes les décisions se déroulent sur Fb” .
En outre, il dénonce le décret 54 aux termes duquel les journalistes sont mis en prison. Et ce, à cause d’un statut, ou d’une opinion exprimée, soit via les réseaux sociaux, soit via des apparitions médiatiques.
Une chose est sûre, les journalistes présents devant l’ARP estiment que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
De même que le paysage médiatique semble visé et dans le collimateur du pouvoir exécutif. Et ce, à travers les intimidations exercées sur les journalistes, sur lesquels pèsent une sorte d’épée de Damoclès.
Pourtant, face aux pressions exercées, la liberté d’expression est une ligne rouge à ne pas franchir. Car cette liberté elle doit être avant tout indépendante et sans entrave.