Qui l’eut cru, cinq ans après la mort du jeune supporter du Club Africain, Omar Labidi? La violence est toujours aussi intense dans nos stades et salles de sport. Un match de basket-ball est égal à une bastonnade. Des scènes qui font froid dans le dos…
L’image caricaturée du décès de Omar à la Une de plusieurs journaux et sur les réseaux sociaux est toujours dans la mémoire. Le retentissement des hashtags appelant à l’apprentissage de la natation est toujours présent. Afin de ne pas tomber dans le piège de la police et se noyer dans une rivière. Lundi 10 avril 2023, un match était programmé dans le cadre de la demi-finale du championnat ProA entre le Club Africain et l’ES Radès de basket-ball.
« Ce match se déroulait dans des conditions normales, jusqu’à ce que deux policiers jettent du gaz lacrymogène dans la salle. Ce qui a conduit à la suspension du match ». C’est ce que confirme le membre du Comité directeur du Club Africain, Sami Kadhi, responsable de la section basket-ball sur les ondes de la radio Mosaïque Fm.
Le responsable a ajouté qu’ « à la reprise du match, les supporters ont entamé des chants hostiles aux sécuritaires. Et nous avons été surpris, à une minute de la fin du premier quart temps, par un nouveau jet de gaz lacrymogène. Ce qui a provoqué une bousculade, le public étant sommé de quitter la salle ».
Après ce match, plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient les supporteurs du Club Africain en fuite, poursuivis par des coups de matraque et l’utilisation de lacrymogène dans une sale fermée.
Notons que plusieurs blessés ont été transférés par les agents de la protection civile dans les hôpitaux.
Aujourd’hui, le Club Africain a aussi publié un communiqué dénonçant l’agression policière contre ses supporters :
Ghofrane Elmay